>>Dans l'attente d'un repreneur, Aigle Azur suspend une partie de ses vols
>>Aigle Azur: les repreneurs ont jusqu'au 9 septembre pour déposer une offre
Un Airbus A318 d'Aigle Azur, en avril 2015 à l'aéroport de Lille (France). |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Si 44 vols devaient être encore assurés vendredi, les clients d'Aigle Azur devront ensuite se débrouiller. "Ma mère est coincée à Bamako et le billet coûte 2.816 euros !", se désole Madina, écran de téléphone à l'appui. À l'aéroport d'Orly, les passagers de la compagnie aérienne sont fatalistes et tentent de trouver des solutions à moindre coût.
Même désarroi à l'aéroport d'Alger pour les clients en quête d'une solution pour les vols à partir de samedi 7 septembre. "Personne ne veut nous donner d'explications. Aigle Azur se contente de nous demander d'attendre", se lamente Fatia Saadoun, une Algérienne de 49 ans arrivée à l'aéroport à 3h du matin. Assise sur ses bagages, elle ne peut contenir ses larmes.
Dans une situation financière critique, la compagnie ne pourra dédommager personne ni assurer le rapatriement de voyageurs dont le vol retour a été annulé.
"Si vous effectuez un vol retour après le 6 septembre 2019, et ce quel que soit l'aéroport de départ, ce vol est annulé. Vous serez contraint d'acquérir un autre billet retour", a expliqué la compagnie dans un message à ses clients.
"Ce sont plusieurs milliers de personnes qui sont bloquées aujourd'hui", notamment "en Algérie et au Mali", a reconnu vendredi matin 6 septembre le secrétaire d'État français aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari qui organisait une réunion vendredi soir avec les parties prenantes sur la question du rapatriement.
Des tarifs spéciaux
Plusieurs compagnies dont Air France, Vueling et Transavia proposent des tarifs spéciaux notamment sur des vols vers l'Algérie ou le Portugal pour les clients Aigle Azur sans solution.
Air France a par ailleurs précisé ajouter une dizaine de vols supplémentaires d'ici lundi 9 septembre à destination et au départ d'Alger, avec des avions de plus grande capacité, et augmenter la capacité de ses vols depuis et à destination de Bamako.
Dans une situation critique, Aigle Azur doit trouver un repreneur d'ici à lundi 9 septembre pour ne pas sombrer. Sa trésorerie en Algérie - 15 millions d'euros - est notamment difficile à rapatrier, ce qui n'arrange pas ses affaires.