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Des policiers et des équipes de secours sur les lieux d'une agression au couteau, en avril à Bordeaux, en Gironde. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Mercredi soir 10 avril, il avait poignardé les deux victimes, d'origine algérienne, après leur avoir reproché de boire de l'alcool "alors que c'était l'Aïd", fête qui marque la fin du ramadan pour les musulmans pratiquants, selon des éléments de l'enquête communiqués jeudi 11 avril par la procureure de la République à Bordeaux, Frédérique Porterie.
Son identité présumée, celle d'un Afghan enregistré en Europe comme demandeur d'asile, a été confirmée "via le fichier EURODAC", base de données européenne contenant les empreintes digitales des demandeurs d'asile.
Ahmad Saboor Hamraz, né le 5 novembre 1998 à Ghazni, en Afghanistan, avait obtenu le statut de réfugié auprès de l'OFPRA en septembre 2021 après une première demande d'asile effectuée en Grèce en février 2019.
Les analyses toxicologiques ont montré que l'assaillant "n'était pas sous l'influence de cannabis, ni sous alcool lors de la commission des faits criminels", a précisé le parquet.
Une perquisition à son domicile, un appartement de 22 m² "bien rangé et meublé sommairement", a permis de découvrir une médaille de boxe, deux corans, un tapis de prière et un téléphone dont le contenu va être exploité par les enquêteurs.
"Nous restons en lien avec le Parquet national anti-terroriste (PNAT) dans l'optique d'une évaluation complète de la situation", a conclu la magistrate.
Jeudi 11 avril lors d'une conférence de presse, elle avait affirmé ne disposer d'"aucun élément" suggérant "une attaque à caractère terroriste".
Les deux victimes sont âgées de 26 ans pour le blessé et 37 ans pour la personne décédée.
Deux enquêtes ont été ouvertes, l'une pour "meurtre" et "tentative de meurtre", l'autre confiée à l'IGPN et portant sur le tir policier, pour lequel l'état de légitime défense est "envisagé" par le parquet au vu des premiers éléments.
AFP/VNA/CVN