France
Agression à la gare de Lyon : la garde à vue de l'assaillant a repris

La garde à vue de l'homme de 32 ans qui a blessé trois personnes samedi matin 3 février gare de Lyon à Paris a repris dimanche 4 février après une interruption en raison de son état psychiatrique, le flou demeurant sur ses motivations.

>> Paris : trois blessés, un homme souffrant de troubles psychiatriques en garde à vue

Des experts de la police scientifique sur les lieux de l'attaque à la Gare de Lyon à Paris le 3 février.
Photo : AFP/VNA/CVN

La garde à vue avait été interrompue samedi soir 3 février car l'examen de comportement de cet homme avait révélé "un état psychiatrique incompatible avec la mesure de contrainte". Le suspect a passé près d'une journée à l'Infirmerie psychiatrique de la préfecture de police (I3P).

L'agression a eu lieu samedi matin 3 février peu après 07h30 : l'assaillant a blessé grièvement un homme en lui portant un coup de couteau à l'abdomen et deux coups de marteau à la tête, selon une source policière.

Le pronostic vital de ce dernier était "toujours engagé" dimanche 4 février en début d'après-midi 4 février, d'après le ministère public. Deux autres personnes ont été blessées, dont l'une était déjà sortie de l'hôpital samedi soir 3 février.

L'enquête pour tentative d'assassinat a été confiée au 2e district de la police judiciaire parisienne. Pour ce type de crimes, la garde à vue peut durer 48 heures, mais le temps passé à l'I3P n'étant pas décompté, celle-ci pourrait s'étendre jusqu'à lundi soir 5 février ou mardi matin 6 février.

L'assaillant, de nationalité malienne, était "en situation régulière en Italie depuis 2016, avec un titre émis en 2019 tout à fait valable", selon les documents trouvés en sa possession, a indiqué samedi 3 février lors d'un point-presse le préfet de police de Paris Laurent Nuñez. Ce titre lui permettait de voyager en France en toute légalité.

Âgé de 32 ans, il était jusque-là inconnu des services de police français comme italiens, selon une source policière.

Soins mentaux à Turin

Né en 1992, "il a obtenu un permis de séjour" en Italie "pour protection subsidiaire" (protection donnée par un État pour les personnes ne remplissant pas les critères de l'asile), a indiqué le service de presse de la police nationale italienne, interrogé dimanche 4 février.

Un soldat de l'opération Sentinelle dans un hall de la gare de Lyon à Paris le 3 février après une attaque à l'arme blanche.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Il se trouvait dans la province de Turin où il suivait des soins dans un centre pour la santé mentale", a-t-on ajouté. L'assaillant "souffre de troubles psychiatriques", avait d'ores et déjà précisé samedi matin 3 février le préfet Nuñez et "des médicaments" ont été retrouvés sur lui.

Les enquêteurs travaillent par ailleurs sur un compte TikTok ouvert au nom de l'assaillant sur lequel on voit un homme noir à lunettes, barbu, cheveux ras.

Sur l'une des vidéos, datée du 2 décembre 2023, l'auteur du compte écrit : "R.I.P. (repose en paix, NDLR) dans trois mois, qu'Allah m'accueille dans son paradis". Dans d'autres vidéos, il exprime notamment son ressentiment à l'égard de la France, faisant référence à l'intervention militaire française au Mali.

Le Parquet national antiterroriste est en observation dans cette affaire.

"Des premiers éléments, restant à confirmer, révéleraient que le mis en cause aurait d'abord mis le feu à son sac à dos" avant de s'en prendre aux usagers de la gare, avait précisé le parquet samedi 3 février.

L'homme "a d'abord été maîtrisé par des passants" avant l'intervention de la Suge, la police ferroviaire de la SNCF, qui l'a ensuite remis à la police, a détaillé une source policière, précisant que l'homme "n'aurait pas crié durant son action".

L'attaque qui s'est déroulée ce samedi rappelle celle survenue non loin de la tour Eiffel le 2 décembre 2023 : un Franco-Iranien de 26 ans, radicalisé et suivi lui aussi pour problèmes psychiatriques, avait attaqué au couteau et au marteau trois personnes, faisant un mort et deux blessés. La justice antiterroriste s'est saisie de ces faits.

Elle rappelle aussi une série d'agressions en janvier 2023 gare du Nord à Paris : un homme, qu'une source policière avait présenté comme un Libyen né en 2000 sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français, avait agressé six personnes au crochet métallique.

Selon une source proche du dossier, une expertise psychiatrique s'est depuis prononcée en faveur de l'abolition de son discernement.

AFP/VNA/CVN



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