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Aminata Diallo, sous le maillot des Utah Royals FC à l'échauffement avant un match de Coupe de la Ligue américaine à Herriman, dans l'Utah. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Aminata Diallo a appris avec stupéfaction qu'elle est soupçonnée d'être liée à l'agression dont elle et sa coéquipière Kheira Hamraoui ont été victimes le 4 novembre dernier. Elle conteste formellement ces accusations", a-t-il réagi dans un communiqué transmis.
"Aminata Diallo déplore la mise en scène parfaitement artificielle d'une rivalité entre elle et Kheira Hamraoui qui justifierait qu'elle s'en soit prise à sa coéquipière. Cette théorie ne correspond en rien à la véritable nature de leur relation", poursuit Me Mourad Battikh, balayant l'hypothèse d'un guet-apens orchestré par sa cliente afin de profiter d'une blessure d'Hamraoui qui évolue au même poste qu'elle.
Internationale française de 31 ans, Hamraoui a subi une agression dans la soirée du 4 novembre en rentrant avec Aminata Diallo d'un dîner organisé par leur club. La joueuse a été "rouée de coups sur les jambes avec une barre de fer" par deux hommes qui ont pris ensuite la fuite, selon la procureure de Versailles. Son équipière Aminata Diallo, témoin de la scène, a été interpellée mercredi puis placée en garde à vue, avant d'être relâchée jeudi soir sans qu'aucune charge ne soit retenue contre elle.
OL-PSG maintenu
"D'autres pistes bien plus sérieuses sont à ce jour envisagées par les enquêteurs n'impliquant nullement ma cliente", affirme son avocat. "Aminata Diallo regrette l'emballement médiatique qui l'a d'ores et déjà condamnée, sans fondement, et elle rappelle qu'elle n'hésitera pas à défendre ses droits en justice si nécessaire contre toute diffamation", poursuit-il.
Diallo, elle aussi internationale française âgée de 26 ans, avait répondu sans avocat aux enquêteurs de la brigade de répression du banditisme de la police judiciaire de Versailles. "Elle a pleinement coopéré en facilitant le travail des enquêteurs et est ressortie libre", rappelle son avocat. Joint au téléphone par l'AFP, Me Mourad Battikh a expliqué que sa cliente "était profondément heurtée par l'emballement médiatique autour de cette affaire".
Kheira Hamraoui avec le PSG contre les Chicago Red Stars lors d'un tournoi amical à Louisville, dans le Kentucky, le 21 août. |
Cette histoire hautement médiatisée a aussi un impact sur le Paris SG qui doit disputer dimanche (21h00) le match au sommet du Championnat de France féminin contre son grand rival, Lyon. Le club parisien a formulé vendredi après-midi 12 novembre une demande pour reporter la rencontre mais la Fédération française de football (FFF), organisatrice de l'épreuve, a rejeté cette requête tardive.
Mises au repos
Les deux joueuses du PSG concernées par le guet-apens n'ont pas pris part à la séance organisée vendredi matin à huis clos au centre d'entraînement de Bougival, à l'ouest de Paris, où un dispositif de sécurité avait été mis en place. Mises au repos, les deux milieux de terrain se sont entretenues dans la journée avec Ulrich Ramé, le manager de la section féminine.
De son côté, un ami des deux joueuses, également interrogé dans le cadre de l'enquête, a assuré qu'il n'avait "absolument rien à voir avec cette agression" : "Il a expliqué qu'il connaissait effectivement les deux joueuses, et qu'il avait eu des contacts téléphoniques avec elles dans le passé, mais sans aucun rapport avec cette affaire", a indiqué son avocat Frédéric Lalliard.
Les enquêteurs sont remontés jusqu'à cet homme âgé de 34 ans en découvrant des communications émises par un téléphone localisé à proximité de la maison d'arrêt de Lyon-Corbas, où cet homme est placé en détention provisoire depuis plus de neuf mois dans une affaire d'extorsion et de séquestration. "Il fréquente le milieu du foot depuis longtemps, il connaît plusieurs joueurs et joueuses, certains échanges avec les joueuses parisiennes remontaient à plus de six mois", confirme Me Lalliard.
AFP/VNA/CVN