Agent orange/dioxine : "les victimes ont besoin de nous", dit Len Aldis

Len Aldis, président de l'Association d'amitié Grande-Bretagne-Vietnam, est un fidèle ami des Vietnamiens, et plus particulièrement de victimes de l'agent orange/dioxine. Il affirme constamment que les États-Unis doivent assumer leur responsabilité pour, entre autres, indemniser ces derniers.

Âgé de plus de 80 ans, Len Aldis vient souvent au Vietnam pour aider les victimes de ce défoliant. D'après lui, le pays compte 4,8 millions de victimes dont un grand nombre sont des femmes et des enfants, de tous âges, qui vivent malades et dans la pauvreté. Ils ont besoin d'une assistance de notre aide, affirme Len Aldis.

Le président de l'Association d'amitié Grande-Bretagne-Vietnam et ses amis ont assisté les victimes vietnamiennes depuis une vingtaine d'années. Au Vietnam pour la première fois en 1989, depuis il a rencontré chaque année des victimes, prenant des initiatives pour collecter des fonds en organisant expositions, courses et autres évènements caritatifs. En Grande-Bretagne, il a organisé des campagnes d'appel au boycott des compagnies ayant fabriqué et fourni ce défoliant toxique à l'armée américaine.

S'exprimant sur le procès intenté contre ces compagnies par les victimes vietnamiennes, il considère que rien ne permet d'hésiter pour condamner tous ceux qui ont endossé une responsabilité dans ce drame qui se perpétue depuis un demi-siècle déjà au Vietnam, mais aussi ailleurs. "En tant qu'ami fidèle, je suis particulièrement préoccupé par le fait que depuis la cinquantaine d'années du début des épandages d'agent orange, les victimes de la dioxine comme leurs familles n'ont toujours pas été indemnisées malgré le soutien des amis étrangers, y compris de députés américains", souligne Len Aldis.

Lors de la 2e conférence internationale des victimes de l'agent orange qui a eu lieu récemment à Hanoi, il a proposé sept mesures pour soutenir les victimes vietnamiennes dans leur lutte pour la justice. Il a appelé la communauté internationale à boycotter et à prononcer un embargo des produits de Monsanto. Il a envoyé une lettre au président de cette compagnie, Hugh Grant, ainsi qu'à chaque bureau de cette dernière dans le monde, afin de demander une indemnisation des victimes vietnamiennes.

Il a également organisé une pétition en ligne pour soutenir les victimes vietnamiennes dans leur procès contre ces compagnies américaines, sur le site web de l'Association d'amitié Grande-Bretagne-Vietnam (www.lenaldis.co.uk). Selon lui, une pétition est simple dans son principe comme sa mise en oeuvre, mais sera très efficace pour soutenir les victimes de la dioxine.

Selon l'Association des victimes de l'agent orange du Vietnam (VAVA), ce sont 80 millions de litres de défoliants qui ont été épandus par l'armée américaine sur les théâtres d'opération au Vietnam entre 1961 et 1971, ce qui représente près de 400 kilos de dioxine. Environ 4,8 millions de Vietnamiens ont été contaminés par celle-ci, dont environ trois millions en sont des victimes directes. Plusieurs études réalisées par des scientifiques vietnamiens comme étrangers montrent que le taux de cancers et de malformations congénitales au sein des 2e et 3e générations de personnes exposées à l'agent orange/dioxine est très élevé par rapport à la moyenne nationale.

Hà Minh/CVN

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