>>Un champignon de 200 kg trouvé à Dak Lak
>>Champignons kê tùng frits avec des noix de cajou
 |
| L’agaric entier ou Termitomyces albuminosus s’invite de plus en plus sur les tables vietnamiennes. |
L’agaric est un cadeau spécial de la nature. Des études ont montré ses propriétés anti-âge et ses effets en matière de prévention du cancer. Cependant, il n’est pas aisé de s’en procurer, puisque ce champignon a la particularité de ne pousser qu’une fois dans l’année, à l’amorce de la saison des pluies.
Cette année, Lê Diêu Huong (arrondissement de Câu Giây, Hanoi) veut absolument en acheter pour faire goûter à ses proches, notamment à son petit dernier. «L’année dernière, je suis venue travailler dans la province de Bên Tre (Sud), partage-t-elle. On m’a présenté cette spécialité rare et j’en ai commandé un kilo. Toute la famille a aimé. C’est pourquoi je veux de nouveau en acheter cette année. Mais c’est encore plus cher ! Je n’en ai commandé que 1,3 kg et cela m’a coûté 1,2 million de dôngs, frais de transport inclus».
Dang Bùi My Châu (arrondissement de Ba Dinh, Hanoi) est aussi une amatrice de ce champignon, qu’elle commande systématiquement depuis quatre ou cinq ans. «Ce champignon peut accompagner toutes sortes de plats : avec de la viande, de la soupe ou même seul, grillé avec quelques épices", fait-elle remarquer. Cette année, elle en a acheté quatre kilos au prix d'un million de dôngs le kilo, frais de transport inclus également.
Un petit cru cette année
«On peut trouver l’agaric entier au début de la saison des pluies, aux 5e et 6e mois du calendrier lunaire. Ce champignon pousse notamment dans les provinces du Sud comme Hâu Giang, Bên Tre ou encore Cân Tho», informe Huynh Van Dat, un vendeur de champignons dans le 2e arrondissement de Hô Chi Minh-Ville.
Selon ce marchand, ce champignon ne pousse qu’à l’état sauvage. On le trouve le plus souvent sur les termitières dans les vergers. Et pour cueillir les meilleurs spécimens, pas question de lambiner : il faut se lever à 3h ou 4h du matin, avant les premières lueurs du lever du jour, et la razzia des cueilleurs de tout poil.
Cette année, dérèglement climatique oblige, la quantité de champignons est moindre qu’à l’accoutumé. Ce qui explique les prix à la hausse et les difficultés pour s’en procurer, à Hô Chi Minh-Ville comme à Hanoi.
Thu Huong/CVN