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Un sommet a lieu en fin de semaine entre Londres et Dublin, notamment sur la question du protocole concernant l'Irlande du Nord. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La volonté du gouvernement britannique de revenir unilatéralement sur le protocole nord-irlandais, qui a été négocié au moment du Brexit, provoque la colère de Bruxelles qui n'accepte que des aménagements et menace de représailles commerciales.
"Nous devons mettre cette question du protocole derrière nous, d'une manière qui respecte un traité international qui a été signé", a déclaré le chef de la diplomatie Simon Coveney. "Je pense que c'est réalisable d'ici la fin de l'année", a-t-il dit à des journalistes à Dublin.
Un accord pourrait intervenir dans les semaines à venir avec une "volonté politique", a dit de son côté lundi 7 novembre le commissaire européen chargé du dossier, Maros Sefcovic.
Ces déclarations interviennent alors qu'un sommet réunissant Londres et Dublin doit avoir lieu jeudi 10 novembre dans le Nord-Ouest de l'Angleterre. Le Premier ministre irlandais Micheal Martin doit y rencontrer son homologue britannique Rishi Sunak, a indiqué Simon Coveney.
Les relations entre l'Irlande, pays membre de l'UE, et le Royaume-Uni, qui a quitté l'Union en 2021, ont été plombées par les conséquences du Brexit.
L'Irlande possède la seule frontière terrestre du Royaume-Uni avec l'UE, mais elle doit rester ouverte en vertu de l'accord de paix de 1998 qui a mis fin à trois décennies de violences entre unionistes surtout protestants et républicains en majorité catholiques (3.500 morts).
Pour cela, le protocole maintient la province au sein du marché unique européen. Il crée donc une frontière douanière et réglementaire de fait avec l'île de Grande-Bretagne, inacceptable pour les unionistes, attachés à l'ancrage de la province au sein du Royaume-Uni.
Pour Simon Coveney, le sommet de jeudi 10 novembre devrait donner l'occasion au Royaume-Uni d'apporter "un peu de clarté" sur les élections en Irlande du Nord.
L'assemblée locale est paralysée depuis février en raison du boycott des unionistes du DUP, qui réclament l'abandon du protocole, bloquant la formation d'un exécutif local. La semaine dernière, le gouvernement britannique a renoncé à sa menace de convoquer des élections anticipées en Irlande du Nord en décembre.
À Londres, le gouvernement de Rishi Sunak a indiqué que le retour de l'assemblée de Belfast et la protection de l'accord de 1998 étaient leur "priorité absolue".
AFP/VNA/CVN