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La Première ministre britannique Theresa May, le 27 mars à Londres. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
En s'engageant ainsi à démissionner, la dirigeante conservatrice abat sa dernière carte pour tenter de faire adopter son Traité de retrait de l'UE et débloquer la situation au Parlement de Westminster.
Destiné à mettre en œuvre en douceur le Brexit et négocié pendant des mois avec Bruxelles, ce texte a déjà été rejeté massivement à deux reprises par la Chambre des Communes. Des défaites qui avaient contraint la dirigeante conservatrice à demander à l'UE un report de la date du Brexit, initialement prévu le 29 mars, au 12 avril au plus tôt.
"Il y a le désir d'une nouvelle approche, d'un nouveau leadership" pour la prochaine phase des négociations du Brexit, qui doit déterminer la future relation du Royaume-Uni avec l'UE, a déclaré mercredi 27 mars Theresa May devant le "comité 1922", responsable de l'organisation interne des Tories.
"Je n'y ferai pas obstacle", a assuré la dirigeante, selon un communiqué de Downing Street. "Je suis prête à quitter ce poste plus tôt que prévu afin de faire ce qui est bon pour notre pays et notre parti", a-t-elle ajouté, après avoir annoncé, en décembre, qu'elle ne mènerait pas la campagne pour les prochaines législatives en 2022.
"Bojo" change d'avis
Mme May a appelé une nouvelle fois les Tories à "soutenir l'accord afin que nous puissions accomplir notre devoir historique, à savoir respecter la décision du peuple britannique de quitter l'Union européenne", prise lors du référendum du 23 juin 2016.
La pression s'était considérablement accrue ces derniers jours sur Theresa May, dont l'autorité n'a cessé de s'effriter face au défi colossal de mettre en oeuvre le Brexit.
Theresa May "a démontré une fois de plus qu'elle mettait la mise en oeuvre d'un Brexit ordonné avant tout le reste", a applaudi le ministre des Finances Philip Hammond.
Elle aurait également convaincu Boris Johnson, candidat potentiel à sa succession, de changer d'avis et de soutenir l'accord de retrait, selon un proche de ce champion du Brexit
La déclaration de Theresa May est intervenue peu avant le vote des députés sur huit solutions alternatives à son accord de divorce.
Parmi les options proposées par les élus figurent une sortie sans accord, un renoncement au Brexit ou encore l'organisation d'un référendum sur l'accord de divorce qui sera choisi.