>>L'une des boîtes noires du Boeing disparu au large de l'Indonésie récupérée
>>Les plongeurs repêchent quantité de débris et de restes humains
>>Boeing disparu en Indonésie : des morceaux de corps retrouvés
Examen des débris du Bœing dans le port de Jakarta, le 12 janvier en Indonésie. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Des plongeurs ont repêché la veille une première boîte noire, l'enregistreur des paramètres de vol (FDR), et se concentrent désormais sur la recherche de l'enregistreur des conversations de la cabine de pilotage.
Ces enregistreurs pourraient donner des informations cruciales pour comprendre pourquoi le Bœing 737-500 de Sriwijaya Air a soudainement chuté de quelque 10.000 pieds (3.000 m) en moins d'une minute et plongé dans la mer de Java samedi 9 janvier.
"Les recherches continuent et nous espérons un bon résultat", a indiqué Rasman MS, un responsable des services de secours à des journalistes.
Les boîtes noires, qui enregistrent notamment la vitesse, l'altitude et la direction de l'appareil, aident à déterminer les causes des crashs dans 90% des cas, selon les experts de l'aviation.
Les autorités n'ont pour l'instant pas donné d'indice sur ce qui avait pu causer l'accident de l'appareil vieux de 26 ans.
L'agence américaine en charge de la sécurité des transports (NTSB) a indiqué sur son fil Twitter envoyer des enquêteurs à Jakarta, aux côtés de représentants de Bœing, de GE Aviation, le fabricant des moteurs de l'appareil, et de l'Autorité américaine à l'aviation (FAA).
Plus de 3.000 personnes participent aux efforts de recherche en mer, avec des dizaines de bateaux, des hélicoptères ainsi qu'un robot sous-marin.
"Cette opération n'est pas terminée", a indiqué mardi soir 12 janvier le commandant en chef des forces indonésiennes Hadi Tjahjanto. "Nous allons continuer à rechercher les victimes et toutes les parties restantes du fuselage".
Désinformation
Quatre victimes au total ont été identifiées en comparant leurs empreintes digitales à une base de données, dont un pilote de 38 ans qui n'était pas en service.
Il y avait 50 passagers, dont 10 enfants et 12 membres d'équipage dans l'appareil à destination de Pontianak, une ville de la partie indonésienne de l'île de Bornéo.
Les proches des victimes ont été invités à donner des échantillons d'ADN afin d'aider au travail d'identification des restes humains.
L'équipage n'a pas émis de signal de détresse avant l'accident et l'avion était probablement encore intact quand il a touché l'eau, ont indiqué les autorités selon les premiers éléments disponibles.
L'enquête sur les causes de l'accident pourrait prendre des mois mais un rapport préliminaire est attendu au bout d'un mois.
L'accident a suscité des infox en ligne, avec notamment la publication de photos d'un bébé prétendument rescapé de l'accident. Mais ces images montrent en fait un enfant sauvé en 2018 d'un accident de bateau.
Problèmes de sécurité
C'est le premier accident mortel impliquant Sriwijaya Air depuis les débuts en 2013 de cette compagnie qui dessert l'archipel et l'Asie du Sud-Est.
Mais le secteur du transport aérien en Indonésie a régulièrement connu des tragédies ces dernières années et plusieurs compagnies aériennes de ce pays ont été interdites en Europe jusqu'en 2018.
En octobre 2018, 189 personnes sont mortes dans l'accident d'un Bœing 737 MAX exploité par Lion Air qui s'est aussi abîmé dans la mer de Java, 12 minutes après son décollage de Jakarta. Cet accident a été imputé par la suite à un problème du système antidécrochage MCAS.
L'avion de Sriwijaya n'appartient pas à la nouvelle génération controversée de Bœing 737 MAX mais est un Bœing 737 "classique".
AFP/VNA/CVN