La coopération dans l'économie et l'investissement entre les 3 pays indochinois a enregistré de bons résultats ces derniers temps, affirme Lai Quang Thuc, président de l'Association de développement de la coopération économique Vietnam-Laos-Cambodge.
Fin 2008, le Laos a délivré la licence à 157 projets vietnamiens, d'un capital total de 811,6 millions de dollars, dont un concernant une centrale hydroélectrique, 26 traction minière et 16 la transformation du bois. "Le Laos est le pays qui attire le plus les investissements vietnamiens à l'étranger", fait savoir M. Thuc. L'an dernier, le Vietnam se situait au premier rang des investisseurs étrangers au Laos, avec 35 projets, d'un capital enregistré de plus de 180 millions de dollars. "Dans les années à venir, ce montant devrait, souligne M. Thuc, augmenter rapidement". Et d'ajouter que "plusieurs projets vietnamiens importants dans l'extraction minière et la construction de centrales attendent l'autorisation du gouvernement lao".
Au Cambodge, les investissements vietnamiens restent encore modestes. Jusqu'en février dernier, on dénombrait seulement 39 projets en activité, pour la plupart de petite envergure, d'un capital réuni de 211,2 millions de dollars. Ces projets se concentrent essentiellement dans l'agriculture et la sylviculture (11 projets), les prestations de service (15) et l'industrie (13).
Des occasions en or
Selon M. Thuc, les entreprises nationales ne devraient pas négliger les opportunités d'investissement au Laos et au Cambodge. Pourquoi ? Primo, parce que les 3 pays indochinois cultivent des bonnes relations d'amitié depuis longtemps. Secundo, parce qu'ils sont voisins géographiquement, ce qui est un atout de taille pour les échanges commerciaux. Tertio, le Laos et le Cambodge ont d'importante ressources naturelles encore exploitées : hydroélectricité, richesses de sous-sol, plantes industrielles... Cependant, selon M. Thuc, les sociétés vietnamiennes qui y mènent leurs affaires se heurtent souvent aux écueils suivants : environnement d'investissement imparfait, lenteur du processus d'expropriation du terrain, manque de main-d'oeuvre qualifiée sur place, inexactitudes dans l'évaluation des réserves de richesses de sous-sol… Par ailleurs, les entreprises vietnamiennes n'ont pas encore élaboré une bonne stratégie d'investissement dans ces 2 pays. Pas étonnant donc qu'elles passent parfois à côté d'occasions en or, selon M. Thuc.
L'Association de développement de la coopération économique Vietnam-Laos-Cambodge vient de fêter son premier anniversaire. En août 2008, elle a ouvert un bureau de représentation à Vientiane (Laos). Elle a organisé 2 dialogues au Vietnam et au Laos entre les entreprises vietnamiennes et les ministères lao et cambodgien du Plan et de l'Investissement et un colloque au Vietnam des 6 pays de la sub-région du Mékong élargie. Cette année, elle prévoit d'achever l'élaboration de la stratégie d'investissement à l'horizon 2015 au Cambodge, de concevoir une stratégie de coopération économique et d'investissement Vietnam-Laos. L'association envisage aussi d'organiser un forum de coopération pour le développement et une foire internationale du commerce et de l'investissement (Mekong 2009) à Hanoi.
Phuong Mai/CVN