>>Reflux des craintes sur le coronavirus à Wall Street
>>Wall Street, profitant d'un rebond technique, termine en hausse
Un courtier au New York Stock Exchange (NYSE), le 3 février. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, a gagné 0,30% pour finir à 29.379,77 points.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, s'est apprécié de 0,67%, à 9.572,15 points, et le S&P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprises de la place new-yorkaise, a pris 0,33%, à 3.345,78 points.
Tous trois ont terminé à des niveaux inédits.
Chahutés pendant plusieurs séances par les craintes liées à l'épidémie de pneumonie virale chinoise, les indices de Wall Street se sont nettement redressés depuis le début de la semaine.
"Que l'état d'esprit des courtiers ait tourné aussi rapidement et facilement est un peu étonnant", remarque Nate Thooft, de Manulife Asset Management. "Mais la tendance est clairement à la hausse depuis un certain temps et les investisseurs ont déjà fait preuve de leur capacité à ignorer les risques pesant sur l'économie, qu'il s'agisse de risques liés à des élections, au Brexit, ou à des tensions au Moyen-Orient", ajoute-t-il.
"Les acteurs du marché estiment sans doute que le coronavirus est un problème temporaire qui, au pire, peut retarder la reprise de la croissance d'un ou deux trimestres", avance le spécialiste.
Les courtiers ont, par ailleurs, été encouragés jeudi par une annonce de la Chine, qui va réduire de moitié ses droits de douane sur 75 milliards d'USD d'importations américaines à compter du 14 février.
Le même jour, Washington devrait abaisser de moitié ses surtaxes douanières portant sur 120 milliards d'USD de produits chinois.
"Ce sont de beaux projets pour la Saint-Valentin, mais ils ne représentent pas une surprise totale puisqu'ils étaient prévus dans l'accord commercial (signé mi-janvier) et que la Chine doit faire face au coronavirus", remarque Patrick O'Hare, de Briefing.
Étape cruciale pour Boeing
Pékin "doit trouver les moyens d'apporter un peu de répit à son économie au moment où elle subit la pression des restrictions de voyage, des pénuries de travailleurs et des perturbations de la chaîne d'approvisionnement", souligne-t-il.
Mais "le marché considère probablement cette concession tarifaire comme un signe encourageant pour la poursuite des discussions" entre Washington et Pékin, avance l'expert.
Autre signal encourageant jeudi 6 février : la productivité aux États-Unis a augmenté de 1,4% au quatrième trimestre 2019, marquant ainsi la plus forte hausse depuis 9 ans sur l'ensemble de l'année, tandis que les demandes hebdomadaires d'allocations chômage sont tombées à leur plus bas niveau en neuf mois.
Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine s'est replié, évoluant vers 21h15 GMT à 1,642%, contre 1,651% mercredi 5 février à la clôture.
Du côté des valeurs, Boeing a bondi de 3,60% alors que, selon le chef de l'agence américaine de l'aviation (FAA), les États-Unis pourraient procéder dans "quelques semaines" au vol de certification du Boeing 737 MAX, étape déterminante pour la remise en service de cet avion cloué au sol depuis bientôt un an.
Twitter s'est envolé de 15,06% après avoir fait part d'une forte hausse du nombre de ses utilisateurs au dernier trimestre 2019, ce qui a permis de compenser des profits inférieurs aux attentes.
La séance a également été marquée par l'arrivée au New York Stock Exchange de la société Casper, qui vend des matelas en ligne et les livre. Le titre a bondi de 12,50% pour la première séance et terminé à 13,50 dollars, valorisant Casper à 529 millions d'USD.
Mais dans un contexte compliqué pour les introductions en Bourse, la société avait fixé son prix d'introduction à 12 USD alors qu'elle avait initialement envisagé un prix allant de 17 USD à 19 USD.