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La visite de Mme Mogherini est survenue à la veille de celle de Laurent Fabius, la première depuis 12 ans d'un ministre français des Affaires étrangères en République islamique d'Iran.
Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif et son homologue de l'UE, Federica Mogherini, lors d'une conférence de presse commune, le 28 juillet à Téhéran. |
L'accord nucléaire conclu le 14 juillet entre Téhéran et les grandes puissances va "ouvrir un nouveau chapitre dans les relations entre l'Iran et l'UE", et il s'agit maintenant de le mettre en œuvre, a dit Mme Mogherini lors d'une conférence de presse avec le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif.
Elle a discuté avec M. Zarif et le président Hassan Rohani de leur volonté commune d'appliquer l'accord qui vise à limiter au nucléaire civil le programme iranien contre une levée progressive et réversible des sanctions internationales, et d'entamer un dialogue de haut niveau.
"De la même façon que des efforts ont été entrepris pour parvenir à l'accord, nous devrions nous concentrer sur son application exacte et complète afin que nos nations et le monde puissent en apprécier les bénéfices", a dit M. Rohani.
"L'Iran a toujours respecté ses engagements" et "je n'ai pas d'inquiétude quant à l'application de l'accord. Je sais parfaitement bien qu'il le sera", a affirmé de son côté M. Zarif. "Nous avons parlé des mesures qui doivent être prises. Nous atteindrons ce stade d'ici 60 à 70 jours".
Téhéran "continuera à collaborer avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), j'espère que les États-Unis et l'UE continueront à appliquer leurs engagements", a-t-il ajouté.
"Fantasme"
M. Zarif a en outre affirmé que son pays et l'UE avaient "décidé de commencer une nouvelle phase de dialogue de haut niveau", portant sur la coopération "dans les domaines de l'énergie, des transports, du commerce, de l'environnement, des droits de l'homme (...) des crises régionales (...)".
L'UE a joué un rôle important pendant les années de négociations entre l'Iran et les puissances du 5+1 (Grande-Bretagne, Chine, France, Russie, États-Unis et Allemagne).
Mme Mogherini, dont la visite en Iran est la première en tant que chef de la diplomatie de l'UE, avait participé activement à la dernière phase des négociations.
Les opposants à l'accord, en particulier Israël, l'Arabie saoudite et les Républicains américains l'ont critiqué à des degrés divers, arguant qu'il donnerait à l'Iran les moyens de renforcer son influence dans la région.
Les républicains, majoritaire au Congrès, menacent de le bloquer lors d'un vote prévu en septembre.
Le chef de la diplomatie américaine et l'un des artisans majeurs de l'accord, John Kerry, a fustigé mardi 28 juillet leur "fantasme" d'un meilleur compromis. "L'alternative à l'accord que nous avons conclu, ce n'est pas un meilleur accord (...) une sorte de fantasme ou de chimère qui verrait l'Iran complètement capituler".
AFP/VNA/CVN