>> Ngai Thâu Thuong, le village dans les nuages de Lào Cai
>> Ngai Thâu Thuong : récit du changement d’un village H’mông
Ngai Thâu Thuong semble vous plonger dans un décor de conte de fées. |
Photo : vietsensetravel.com/CVN |
Vu du pied de la montagne, Ngai Thâu Thuong semble flotter dans la mer de nuages, à une altitude de 2.300 m. Ce village est longtemps connu comme le plus haut village au Vietnam. Il est situé sur la majestueuse montagne Ma Cha Va, dont le sommet imposant donne l’impression de toucher le ciel bleu.
Ngai Thâu Thuong présente des couleurs colorées. Le blanc des nuages, le vert des rizières en terrasse, le jaune clair du soleil à travers la mer de nuages, le jaune vif des champs de fleurs de moutarde et la couleur rosée des pêchers qui commencent à bourgeonner, le blanc des fleurs de prunier.
Le printemps arrive. C’est le moment le plus idéal pour "chasser" les nuages, jusqu’en avril. Les nuages de printemps semblent être chauds et frais et changent tous les jours, ce qui donne envie à ceux qui n’y sont pas encore venus ou s’attendent à y revenir.
Depuis longtemps, Ngai Thâu Thuong est devenu un célèbre spot de "chasse aux nuages" pour ceux qui aiment explorer.Il faisait froid près de 0 degrés Celsius, il faisait nuageux au pied de la montagne, mais à Ngai Thâu Thuong, on trouvait des rayons jaune vif du soleil, l’air était pur comme s’il n’y avait pas de poussière. Ici, le soleil est aussi clair que du verre.
Les H’mông natifs d’ici sont toujours fiers que les nuages à Ngai Thâu Thuong soient les plus beaux, la neige à Ngai Thâu Thuong soit la plus épaisse et la glace à Ngai Thâu Thuong soit la plus brillante.
Mais la vie à Ngai Thâu Thuong n’est pas aussi romantique que les nuages et la neige, mais pleine de dureté et de difficultés. Cet endroit était à l’origine une oasis froide, désertique et sèche au sommet de Ma Cha Va, qui est mystérieuse même pour les locaux.Dans le passé, la route était dangereuse et escarpée, seuls les garçons H’Mông qui connaissaient le terrain à motos rugissantes comme Win ou Minsk pouvaient grimper jusqu’au "nez du nez rocheux" Ma Cha Va. Peu de gens venaient y séjourner car les conditions étaient trop difficiles.
À cette époque il n’y avait pas d’électricité, ni radiocommunications, l’eau était très rare, seuls les rayons du soleil, le vent, les nuages et le froid étaient abondants. Cependant, il y avait des H’Mông qui ont persévéré pour vivre, construire des villages et garder les terres frontalières.Les H’mông ont une coutume de vivre dans les montagnes, mais ils considèrent toujours la zone au pied du pic Ma Cha Va comme une forêt sacrée aux eaux toxiques.
Faire de Ngai Thâu Thuong
une destination touristique communautaire
Mais il y a quelques années, de jeunes couples se sont portés volontaires pour gravir la montagne afin de récupérer des terres pour fonder un village des H’mông.
Au début, seules les familles de Sung A Lu et Sung A De "avaient le courage" de construire une maison où erraient souvent des animaux sauvages. Plus tard, certains ménages du village de Phan Can Su, commune de Y Ty, qui risquaient des glissements de terrain, s’y ont également installés.
Ensuite, certains habitants de Ngai Thâu Thuong, qui souffraient de terres surpeuplées, du manque de champs cultivés se sont également déplacés vers la bande de terre aux pieds de Ma Cha Va pour récupérer des forêts sauvages et vivre. Depuis lors, le village de Ma Cha Va s’est progressivement formé avec plus de 30 familles.
Parmi 30 ménages de Ma Cha Va, il y a 25 couples âgés de 20 à 35 ans, dont la plupart ont construit une vie prospère. Le troupeau du village de Ngai Thâu Thuong compte près de 200 buffles, plus de 20 chevaux et plus de 350 chèvres, principalement concentrés dans le hameau de Ma Cha Va.
La zone de plantes médicinales telles que la cardamome, la croix-cadre et le néflier sur la montagne Ma Cha Va est également la plus grande de la commune de Ngai Thâu.
Selon le chef du village, Thao A Su, maintenant, les jeunes de Ngai Thâu Thuong savent non seulement cultiver du maïs et des champs en terrasse, mais pensent également à de nombreuses façons de gagner de l’argent, c’est-à-dire en cultivant du ginseng et des herbes médicinales.
De plus, le district a approuvé le plan de faire de Ngai Thâu Thuong une destination touristique communautaire, en tenant compte de la préservation du paysage forestier, de l’architecture traditionnelle des maisons H’mông et des métiers traditionnels comme le tricot, la fabrication de brocart à partir de lin, de la teinture à l’indigo et de la cire d’abeille, etc.
À l’heure actuelle, Ngai Thâu Thuong a été connecté au réseau électrique, mais la cuisine des H’mông est toujours la même, le bois brûle toujours comme il y a mille ans. Le cuiseur à riz est devenu le seul appareil moderne.
La cuisine sera en feu dans la nuit du réveillon, moment auquel les familles de Ngai Thâu Thuong prépareront du gâteau de riz gluant pilé (bánh dày) et du poulet.
Selon le concept du peuple H’mông, le banh day rond symbolise la lune et le soleil - l’origine des êtres humains et de toutes choses, il est donc indispensable dans le plateau.Après deux ans de hiatus en raison de l’épidémie de COVID-19, Sung A Xa accueillera le soir du 30e jour du douzième mois lunaire ses parents au hameau de Ma Cha Va pour vénérer les ancêtres.
Après cela, toute la famille se réunira pour manger et boire de l’alcool pour accueillir le réveillon. Ils resteront ensemble jusqu’au premier chant du coq du matin le 1er jour du premier mois lunaire pour marquer le début d’une nouvelle année.
Le premier chant du coq de la Nouvelle Année va résonner sur le sommet de Ma Cha Va, donnant l’impression d’atteindre le ciel, appelant à l’arrivée du printemps.
NDEL/VNA/CVN