États-Unis - Iran
Choc frontal entre Trump et Rohani à l'ONU

Donald Trump appelle à isoler Téhéran. Hassan Rohani accuse Washington de chercher à renverser le gouvernement. Les présidents américain et iranien se sont affrontés mardi 25 septembre à l'ONU par discours interposés.

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Donald Trump, le 24 septembre à New York, à la veille de prendre la parole au siège de l'ONU.
Photo: AFP/VNA/CVN

L'Europe, en désaccord avec la stratégie américaine, a elle aussi donné de la voix au milieu de cet échange musclé entre les deux dirigeants, qui ont exclu de se rencontrer à New York.

Pour sa deuxième allocution devant l'Assemblée générale de l'ONU, le locataire de la Maison Blanche a fait l'éloge de la "souveraineté" et dénoncé "l'idéologie du mondialisme".

"Nous ne pouvons pas permettre au principal soutien du terrorisme dans le monde de posséder les armes les plus dangereuses de la planète" ou de "menacer l'Amérique" ou Israël, a-t-il martelé, appelant "toutes les nations" à isoler le gouvernement iranien.

"Terrorisme économique"

Intervenant un peu plus tard à la même tribune de la grand-messe mondiale annuelle, son homologue iranien a dénoncé la volonté de changement de régime qui anime à ses yeux la Maison Blanche. "Les États-Unis ne cherchent pas à cacher leur plan visant à renverser le gouvernement alors même qu'ils invitent à des pourparlers", a lancé Hassan Rohani.

Le président Trump a claqué la porte en mai, au grand dam de ses alliés européens, de l'accord nucléaire de 2015, visant à empêcher la République islamique de se doter de la bombe atomique. Il a rétabli toutes les sanctions contre Téhéran, et espère faire plier le régime iranien pour qu'il négocie un futur traité à ses conditions draconiennes.

L'Iran sous la direction du président Hassan Rohani.
Photo: AFP/VNA/CVN

Les seules négociations possibles doivent avoir lieu à l'ONU et sur la base de l'accord "déchiré" par Washington, a-t-il plaidé. Le président français Emmanuel Macron, qui peut parler aux deux dirigeants ennemis et dont le discours était comme symboliquement intercalé entre les leurs. "Qu'est-ce qui permettra de régler véritablement la situation en Iran? (...) La loi du plus fort? La pression d'un seul? Non!", a-t-il martelé, appelant au dialogue pour sortir de l'impasse.

Lundi soir 24 septembre, les Européens ont annoncé, dans une décision-camouflet pour la Maison Blanche, la création d'un mécanisme visant à préserver leurs échanges avec l'Iran tout en échappant aux sanctions américaines. Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo s'est dit "profondément déçu" par cette annonce.

L'escalade verbale devrait se poursuivre mercredi 26 septembre. M. Trump a en effet convoqué une réunion inédite du Conseil de sécurité centrée sur l'Iran, qui sera suivie d'une conférence de presse de M. Rohani.

Pour Ali Vaez, de l'International Crisis Group, les Américains ne font rien pour faire revenir les Iraniens à la table des négociations. "Il est crucial de faire baisser les tensions entre Téhéran et Washington", a-t-il observé.

AFP/VNA/CVN

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