>>Bain du Nouvel An: tour d'horizon en Europe d'une tradition "givrée"
>>Le traditionnel "bain des givrés" pour le Nouvel An
Des centaines de personnes déguisées fêtent la nouvelle année en se risquant dans la mer froide à Malo-les-Bains (Nord), pour le traditionnel "bains des givrés", le 1er janvier 2020. |
À midi pétantes, les plus festifs se sont élancés depuis la digue et ont parcouru plusieurs centaines de mètres de sable pour atteindre les eaux froides de la mer du Nord, à marée basse, devant les objectifs des moins téméraires, restés habillés parfois en doudoune ou veste de ski, sur la terre ferme.
"Vous pouvez venir, on a pied", pouvait-on lire sur une pancarte de second degré brandie par l'un des "givrés" en maillot de bain, dans l'eau jusqu'aux chevilles, en attendant ses acolytes.
Parmi les "givrés", souvent une coupe de champagne à la main, on pouvait reconnaître des Dupond et Dupont, des hockeyeurs, un Superman, des marins, de Hommes de Cro-Magnon, un homard gonflable...
Yves Dupont, lui, n'est déguisé "en rien". "On prend tout ce qui traîne et on le met. Tout le monde met n'importe quoi !", s'amuse-t-il en salopette rayée, un sac à main rose au bras et un chapeau coloré de fruits et de fleurs sur la tête.
"(C'est) excellent comme tous les ans, (l'eau) très chaude, avec le cœur plein d'amour et bonne et heureuse année à tous, on vous aime !", lance Ali Hamida, une fois sorti de l'eau.
"(L'eau) pique un peu", reconnaît une autre "givrée" en combinaison, un collier de fleurs jaunes autour du cou.
Philippe, un casque d'Obélix pour déguisement, est certain de n'attraper "pas de rhume, pas de grippe, pas d'angine, rien". "Il n'y a pas de phoques, ça va, ça fait du bien !".
Pour beaucoup des baigneurs, cette trempette sert "d'entraînement" au célèbre carnaval de Dunkerque, l'un des principaux de France.