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Des migrants arrivent sur l'île de Lampedusa, en Italie, le 18 septembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Dix-sept exilés tunisiens ont été pris en charge par la Croix-Rouge et admis dans le centre d'accueil qui avait été débordé mi-septembre après l'arrivée de milliers de migrants en quelques jours.
Ces derniers ont été depuis transférés vers la Sicile ou le continent et le centre d'accueil, d'une capacité de 400 personnes, est désormais vide.
Les débarquements massifs survenus en trois ou quatre jours sur cette petite île située à 150 km des côtes tunisiennes ont poussé le gouvernement nationaliste et souverainiste de Giorgia Meloni à réclamer l'intervention de la Commission européenne et la solidarité des États membres de l'UE.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'est rendue à Lampedusa avec Mme Meloni pour annoncer un plan d'aide d'urgence à l'Italie prévoyant notamment d'accélérer les procédures d'examen des demandes d'asile.
Des partenaires européens de l'Italie, dont la France, sans dire s'ils étaient disposés à accueillir une partie de ces migrants, ont exprimé leur volonté de tendre la main à Rome.
Le président français Emmanuel Macron et Mme Meloni, dont les relations ont été extrêmement tendues sur le dossier migratoire après l'arrivée de la dirigeante d'extrême droite aux affaires en octobre 2022, ont échangé à plusieurs reprises et se sont parlés en tête-à-tête cette semaine à Rome, pour afficher le réchauffement du lien franco-italien.
L'unité européenne en la matière est toutefois loin d'être assurée. Si l'Allemagne a donné jeudi son feu vert à un volet clé de la réforme du système d'asile des Vingt-Sept, l'Italie, qui réclamait de longue date l'accélération des négociations, a fait volte-face et émis des réserves, ostensiblement agacée par Berlin.
Rome reproche à l'Allemagne de financer des navires humanitaires qui opèrent en Méditerranée pour sauver les migrants. Le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani, en déplacement à Berlin, a exprimé vendredi 29 septembre sa "préoccupation".
Sept navires humanitaires, "dont certains battent pavillon allemand, se dirigent vers Lampedusa", a-t-il dénoncé dans un entretien au quotidien La Repubblica. "Cela me semble vraiment étrange, préoccupant. Le jour même où une proposition est mise sur la table , ils font arriver tous ces navires" autour de Lampedusa.
Son homologue allemande Annalena Baerbock a défendu jeudi le rôle des ONG qui viennent au secours des migrants tentant d'entrer en Europe via l'Italie.
"Sauver les personnes de la noyade en mer est une obligation légale et européenne", a-t-elle souligné.
Les dirigeants des neuf pays méditerranéens de l'UE se retrouvent vendredi 29 septembre à Malte pour accorder leurs positions, en particulier sur l'immigration.
AFP/VNA/CVN