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Des personnes en deuil assistent à une messe pour les victimes de l'incendie de la salle de mariage dans une église de Qaraqosh, également connue sous le nom de Hamdaniyah, le 28 septembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani, est arrivé jeudi matin 28 septembre dans la province de Ninive, où se trouve Qaraqosh, pour se rendre au chevet "des blessés et des familles des victimes", selon un communiqué.
Le feu qui a ravagé mardi soir une salle des fêtes de cette localité, également connue sous le nom de Hamdaniyah, a fait une centaine de morts et 150 blessés, selon un bilan toujours provisoire. Quelque 900 invités se trouvaient dans le bâtiment, d'après le ministère de l'Intérieur.
Les portraits des victimes - hommes, femmes et enfants de tout âge - étaient alignés jeudi matin dans l'église syriaque catholique d'al-Tahira, au pied de l'escalier menant au cœur.
À l'intérieur du bâtiment, qui a reçu en mars 2021 une visite historique du pape François, l'émotion se lisait dans les yeux des fidèles, dont certains avaient du mal à retenir leur larmes, selon un journaliste de l'AFP.
En sortant de la messe, Najiba Youhana, 55 ans, a égrené d'une voix triste les noms des proches disparus.
"Je ne sais pas quoi dire, c'est une douleur dans notre cœur, une tragédie qui ne sera jamais oubliée", a-t-elle lâchée. "Il y a de la colère et une tristesse indescriptible et sans égal".
En Irak, le pays aux infrastructures ravagées par des décennies de conflit, est régulièrement le théâtre d'incendies ou d'accidents domestiques mortels.
Les témoignages s'accordent à dire que l'incendie dans la salle des fêtes de Qaraqosh s'est propagée à une vitesse ahurissante.
Outre un nombre insuffisant d'issues de secours, la Défense civile a dénoncé l'utilisation sur le site de panneaux en préfabriqué "hautement inflammables et contrevenant aux normes de sécurité", qui ont immédiatement pris feu au contact de "feux d'artifice" d'intérieur, projetant de hautes gerbes d'étincelles.
Saccagée par les jihadistes du groupe État islamique en 2014, Qaraqosh a depuis été lentement reconstruite et 26.000 chrétiens sont retournés y vivre - la moitié de sa population originelle.
AFP/VNA/CVN