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La citadelle de Lam Kinh (province de Thanh Hoa, Centre) se trouve dans le district de Tho Xuân, à 50 km au nord-ouest de la ville de Thanh Hoa. Cette région est la terre natale du héros national Lê Loi (1385-1433) et de plusieurs autres généraux célèbres (Lê Lai, Lê Thach, etc.), qui participèrent au soulèvement de Lam Son contre les agresseurs chinois de la dynastie des Ming.
La route qui mène au palais royal de Lam Kinh, à côté duquel repose le roi Lê Thai Tô. |
Après être monté sur le trône, Lê Loi, devenu Lê Thai Tô, fondateur de la dynastie des Lê (1428-1527), choisit de s’installer à Dông Kinh (Hanoi). Mais il construit une deuxième capitale sur sa terre natale, à Lam Kinh précisément, qui autrefois s’appelait Tây Kinh. On peut y accéder par la route, ou par bateau, via les rivières Ma et Chu. Les palais trônent sur une colline. Ils sont construits selon un axe nord-sud. Lê Thai Tô repose ici.
Sur cette terre sacrée, les habitants se transmettent de génération en génération des légendes, dont celles qui concernent deux arbres insolites : un goyavier riant et un lim de 600 ans, aujourd’hui mort.
Visiteurs admirant le goyavier «riant», dont les fruits sont utilisés comme offrande au roi. |
Les fruits du goyavier en offrande
Les piliers du palais royal de Lam Kinh ont été fabriqués avec le tronc d’un lim âgé de 600 ans. |
À droite du tombeau du roi Lê Loi, les visiteurs peuvent admirer un goyavier ayant la forme d’un dragon. Bien que cet arbre donne de petits fruits, leur parfum se disperse loin à la ronde. Le gardien du tombeau les cueille et les utilise comme offrande.
Les locaux disent qu’ils ont découvert que le goyavier «riait» en 2001. En effet, lorsqu’ils touchent le tronc de l’arbre, ses feuilles vibrent. Quand il touche les nœuds, le goyavier tressaille, comme s’il riait. Plus étonnant, si les visiteurs touchent une partie du tronc et ferment les yeux, ils ont l’impression d’être ivres.
À Lam Kinh, les locaux parlent beaucoup d’un lim, vieux de 600 ans. Ils le surnommaient «lim co», car des centaines d’aigrettes y faisaient souvent halte. En février 2010, le lim a perdu toutes ses feuilles. Il est mort en même temps qu’on rénovait le palais royal de Lam Kinh. Heureuse coïncidence, le tronc a pu être utilisé pour fabriquer des piliers pour le palais. Les habitants estiment donc que le lim s’est «sacrifié» afin de contribuer à terminer les travaux de cet ouvrage.
Sur la terre sacrée de Lam Kinh, outre les temples et les palais, les légendes qui entourent ses arbres particuliers sont encore bien vivantes dans l’esprit des locaux, qui n’ont pas encore trouvé de réponses à ces phénomènes.
Quê Anh/CVN