À la recherche de vieux théiers

Depuis quelques années, posséder un vieux théier dans le jardin est devenu une mode. Pour en acheter un, il faut aller sur la nationale 20, surnommée la «rue des vieux théiers», car c’est là que se regroupent les vendeurs qui ont cherché leurs plantes dans le district de Di Linh, province de Lâm Dông (hauts plateaux plateaux du Centre).

En effet, c’est sur le plateau de Di Linh que des Français possédaient des plantations de théiers il y a une centaine d’années, et l’on en trouve encore.

Posséder un vieux théier dans le jardin est aujourd'hui une mode.

Selon Nguyên Quang Tuyên, un chasseur de vieux théiers très expérimenté de la commune de Lôc An du district de Bao Lâm, il y a des années, il y avait encore d’assez nombreux vieux théiers à Lôc An, mais aujourd’hui, c’est de plus en plus rare. Si l’on veut trouver un théier d’une dizaine d’années, il faut fureter dans les coins de Tân Lâm et de Tân Thuong du district de Di Linh, ou de Minh Rông dans celui de Bao Lâm. À de rares occasions, des chasseurs trouvent un théier de cent ans d’âge.

Les racines d’un vieux théier font d’un à deux mètres, et il faut éviter soigneusement de les abîmer pour s’assurer de la survie de la plante. Pour l’extraire, il faut deux jours en général. Les plus grands théiers nécessitent une équipe de 7 à 8 personnes pour une seule journée de travail.

Trouver un vieux théier est difficile, en prendre soin l’est plus encore sinon, il meurt très rapidement. Toujours selon Nguyên Quang Tuyên, il faut ajouter à son pied de la fibre de coco afin de faciliter son enracinement lorsqu’on le rempote.

Les clients viennent de grandes villes

Il y a environ trois ans, la culture de vieux théiers est apparue spontanément à Lôc An, dans un but décoratif au début, puis des passants ont commencé à les acheter. C’est ainsi que la «rue des vieux théiers», le long de la route nationale 20, est née et, aujourd’hui, on y trouve de nombreuses plantes de tous âges et de toutes formes. Selon Hoàng Diêp, propriétaire d’un kiosque de plantes d’agrément sur la nationale 20, dans la commune de Lôc An, ses clients viennent de Hô Chi Minh-Ville, mais aussi de tout le Sud, et même de Hanoi, pour acquérir un théier.

Là, chaque kiosque propose quelques arbres «très originaux», mais en général, il s’agit de théiers de 30 à 40 ans dont le prix va de 2 à 3 millions de dôngs. Ce sont en effet ceux qui sont les plus faciles à vendre. En revanche, un théier de 70 à 80 ans vaut d’une dizaine de millions à plusieurs centaines de millions de dôngs.

Un vieux théier dans le jardin de Pham Van Kiêt, à Lôc An, province de Lâm Dông (hauts plateaux du Centre).

Pham Van Kiêt, propriétaire d’un jardin d’agrément à Lôc An, indique ainsi qu’il vient de vendre un théier à plus de cent millions de dôngs. Il en offre un au prix 500 millions de dôngs. Selon lui, les vieux théiers sont appréciés parce que, en dehors de décorer un jardin, on peut toujours utiliser ses feuilles pour préparer du thé. Des études scientifiques ont démontré que la teneur en epigallocatechine gallate, un composé épuratoire, dans les feuilles d’un vieux théier est supérieure à un théier d’âge ordinaire, ce qui est un motif supplémentaire de posséder une telle plante.

Tùng Chi/CVN

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