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Des Palestiniens devant le Dôme de Rocher avant le début de la prière de l’aube dans la Mosquée al-Aqsa rouverte le 31 mai, après une fermeture de deux mois due à la pandémie de COVID-19. |
Dans la nuit fraîche et venteuse, des dizaines de musulmans se sont rassemblés devant l'une des larges portes de bois de l'enceinte pour entrer dans les lieux peu après 03h00 (00h00 GMT), soit avant même "l'adhan", l'appel à la prière, suivis par des centaines d'autres pour la première prière.
"Dieu est grand, nous protégerons al-Aqsa par notre âme et notre sang", répétaient à l'entrée les fidèles accueillis par le directeur de cette mosquée, Omar Kiswani, qui les a félicités pour leur patience.
Désignée sous le nom de Haram al-Charif -"Noble sanctuaire"- par les musulmans et Mont du Temple par les juifs, l'esplanade des Mosquées abrite le Dôme du Rocher et la mosquée Al-Aqsa. Elle est administrée par le Waqf de Jérusalem, organisme qui dépend de la Jordanie.
Le Dôme du Rocher et la mosquée Al-Aqsa ont aussi été ouverts dimanche 31 mai après avoir été fermés à la mi-mars par les autorités religieuses dans le cadre des mesures sanitaires visant à freiner la propagation du coronavirus à Jérusalem, ville disputée dont la partie orientale est occupée et annexée par Israël depuis 1967.
Cette fermeture était "malheureuse", note Oum Ratib, dans le coin des femmes de la mosquée Al-Aqsa. Avant la pandémie, "nous avions l'habitude de passer la plupart de notre temps ici et de laisser les enfants jouer ici", dit-elle de la vaste esplanade.
Jusqu'à présent, Israël a enregistré plus de 17.000 contaminations dans sa population d'environ neuf millions d'habitants, dont 284 décès. Du côté palestinien, moins de 500 cas ont été confirmés en Cisjordanie occupée et à Gaza, dont trois morts, pour une population totale d'environ cinq millions d'habitants.
Au cours des dix dernières semaines, les muezzins avaient appelé les fidèles à prier, mais chez eux, et ce même pendant le mois saint du ramadan qui s'est terminé la semaine dernière.
"ll n'y a eu ni ramadan, ni Aïd al-Fitr (à Al-Aqsa), mais aujourd'hui c'est la fête, tout est différent", a déclaré sur place Ramzi Abisan, un homme dans la trentaine venu aux aurores pour assister à la première prière.
AFP/VNA/CVN