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Le taux des arrivées illégales de migrants est le plus élevé des 7 années dernières. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La tension entre Israël et le Hamas, suite à l'attaque sans précédent perpétrée par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien, sera très certainement discutée "compte tenu de sa place centrale dans le débat humanitaire actuel", a assuré à l'AFP le Haut Commissaire de l'ONU pour les réfugiés, Filippo Grandi.
"J'espère qu'il n'y aura pas d'exode régional des Palestiniens", a-t-il souhaité, lors d'un entretien au siège de l'organisation qu'il dirige à Genève.
"Il est donc très important de s'attaquer à ce problème pour éviter un exode qui serait vraiment catastrophique", a-t-il insisté.
Mais cette deuxième édition du Forum mondial sur les réfugiés, organisé tous les quatre ans, sera surtout l'occasion de "mettre l'accent" sur les chiffres de déplacés qui ne cessent de grimper d'année en année, alimentés par les crises nouvelles et prolongées mais aussi, de plus en plus, par le changement climatique.
Tension en Ukraine, conflits au Soudan, crise humanitaire en Afghanistan... les crises se multiplient dans le monde, et selon le HCR, plus de 114 millions de personnes étaient déplacées à la fin septembre dans le monde, un nombre record.
"De l'espoir à l'action"
La population mondiale de réfugiés a doublé au cours des sept dernières années, atteignant 36,4 millions de personnes à la mi-2023, un nouveau record. Cela représente une augmentation de 3% par rapport à la fin de 2022.
En milieu d'année, l'Iran et la Turquie accueillaient chacune 3,4 millions de réfugiés, soit les populations les plus importantes au monde. L'Allemagne était le troisième pays d'accueil avec 2,5 millions de réfugiés.
Lors du forum, les leaders mondiaux seront appelés à annoncer de nouveaux engagements pour partager "les charges et responsabilités" face à la crise des réfugiés, y compris un soutien financier et technique.
Des réfugiés dans un camp sur la bande de Gaza où des affrontements intensifient ces derniers jours. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'édition 2023 du Forum est parrainée par cinq États - la Colombie, le Japon, la Jordanie, l'Ouganda et la France, qui sera représentée par sa Première ministre Elisabeth Borne.
Plus de 4.200 participants sont attendus, dont plus de 300 réfugiés.
L'événement doit être l'occasion, selon le HCR, de montrer "que le changement est possible, qu'il existe un chemin qui mène du désespoir à l'espoir, et de l'espoir à l'action".
"La mobilité humaine atteint aujourd'hui des niveaux très élevés", a relevé M. Grandi, qui appelle à répondre efficacement à ces flux plutôt qu'à fermer les frontières.
"Dire, par exemple, que l'on va construire un mur, qu'il faut les repousser, qu'on ne peut pas les laisser débarquer, qu'on ne doit pas accueillir les réfugiés, ne résout pas le problème. Les gens vont continuer à venir", a-t-il affirmé.
AFP/VNA/CVN