À Cao Phong, les agrumiculteurs savourent les fruits de la croissance

Retour à Cao Phong, un district de la province de Hoà Binh qui est à l’avant-garde du développement socioéconomique et de la lutte contre la pauvreté, grâce notamment à ses orangeraies qui se sont considérablement modernisées.

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Dans un jardin de mandariniers à Cao Phong.

Des orangers et des mandariniers à Cao Phong ? Rien de bien nouveau : voilà près d’un demi-siècle que ces plantations recouvrent les collines.

Ce qui a changé, en revanche, c’est le mode de production puisqu’on est passé d’une agrumiculture artisanale à une agrumiculture « high-tech », pour reprendre l’expression en vogue.

"À Cao Phong, il y a plus de 2.800 hectares où on ne cultive que des agrumes, des oranges surtout. Cette année, on en a récolté plus de 33.000 tonnes, ça représente à peu près 600 milliards de dôngs", nous indique Nguyên Van Hiên, chef du Service de l’agriculture et du développement rural du district.

La commune de Bac Phong est la première localité du district en termes de superficie d’orangeraies, avec près de 800 hectares. Et si l’on en juge par les routes bétonnées et les maisons en dur qui y sont apparues, il est clair que c’est une affaire plutôt… juteuse !

"C’est une bénédiction, les orangers ! Nos conditions de vie s’améliorent de jour en jour. Il n’y a presque plus de foyers pauvres, d’ailleurs. Et si vous prenez le revenu annuel per capita, il s’élève à 25 millions de dôngs… Il y a déjà un label, ici. Et naturellement, tout est aux normes Vietgap", nous explique Bùi Van Thai, vice-président du comité populaire communal.

Savourer le fruit du labeur

À Bac Phong, chaque foyer a sa propre orangeraie. Les plus modestes font quelques milliers de mètres carré, les plus importantes peuvent recouvrir plusieurs dizaines d’hectares. Trân Thi Tam a commencé à planter des orangers il y a 10 ans. Elle est passée de quelques milliers de mètres carrés à plus de deux hectares et visiblement, elle n’est pas prête de regretter son choix.

"C’est bien simple. Depuis qu’on est passé des cannes à sucre aux orangers, tout va beaucoup mieux", nous confie-t-elle. "Il y a vraiment un avant et un après. Regardez ma voiture… C’est grâce aux oranges, ça ! Pour cette année, je table sur environ 70 tonnes. À un milliard de dôngs par hectare, ça vaut vraiment le coup !".

Le district a donc choisi de miser sur les agrumes. Il est d’ailleurs prévu que la superficie consacrée aux plantations passe à 3.000 hectares, l’idée étant de pérenniser le label des oranges de Cao Phong et de faire de celles-ci des produits de qualité, prêts à conquérir les marchés les plus exigeants.

"Cette question du label nous tient vraiment à cœur, dit Vo Ngoc Kiên, secrétaire du comité du Parti communiste du Vietnam (PCV) pour le district de Cao Phong. L’idée, c’est tout simplement de faire en sorte que les oranges permettent aux gens d’ici de s’enrichir. Alors ça suppose que l’on soit capable d’établir un plan d’aménagement des plantations qui tienne compte des exigences d’hygiène et de sûreté alimentaire et qui inclue également des usines de traitement et des marchés de grossistes."

Dire des oranges de Cao Phong qu’elles sont les fruits de la croissance n’aurait rien d’exagéré. Dire des agrumiculteurs de Cao Phong que leurs efforts commencent à porter leurs fruits n’aurait là encore rien d’exagéré. Puissent-ils alors, savourer le fruit de leur labeur !... Ils l’ont bien mérité, après tout.


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