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Le logo du chinois Huawei à Kuala Lumpur le 13 février. |
En novembre, les services de sécurité néo-zélandais avaient interdit à Spark d'utiliser des équipements du géant chinois en invoquant des "risques significatifs pour la sécurité nationale", une décision qui avait mécontenté la Chine, premier partenaire commercial de la Nouvelle-Zélande. Des discussions sont en cours entre Spark et le Bureau gouvernemental pour la sécurité des communications (GCSB), a indiqué Mme Ardern sur la chaîne TV3. "Il n'y a pas de décision finale", a-t-elle précisé. "C'est maintenant à Spark d'apaiser les craintes qui ont été formulées".
La Première ministre a ajouté que Huawei n'avait jamais été définitivement écarté du déploiement en Nouvelle-Zélande des réseaux 5G, qui permettront de décupler les accès mobiles et ultra-rapides à internet et connecter d'innombrables objets du quotidien. "Le GCSB a émis des craintes" et cet organisme "s'est tourné vers Spark pour faire part de ces craintes. Maintenant la balle est dans le camp de Spark", a-t-elle affirmé.
Selon le Financial Times, le service de renseignement britannique pour la cybersécurité (NCSC) estime possible de limiter les risques liés à l'utilisation dans la 5G d'équipements de Huawei. Interrogée sur ce sujet, Mme Ardern a relevé que le renseignement britannique n'avait pas achevé son évaluation. Dans la foulée des États-Unis, plusieurs pays d'Asie et d'Océanie, ainsi que la République tchèque, ont choisi de se priver de Huawei pour la 5G. Les craintes concernant la sécurité du réseau dérivent notamment du fait que les lois chinoises obligent les groupes dont le siège social est en Chine à apporter une aide technique aux services de renseignement.
Huawei, dont le fondateur Ren Zhengfei est un ancien ingénieur de l'armée chinoise, a toujours assuré de son indépendance et affirmé n'avoir jamais utilisé ses équipements pour espionner ou saboter les communications dans les pays où ils sont déployés.
AFP/VNA/CVN