>>Le point sur la pandémie de COVID-19
>>Début du grand pèlerinage de La Mecque, avec moult restrictions sanitaires
Test de dépistage du COVID-19, le 24 juillet à Miami Beach, en Floride. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La première puissance mondiale avait annoncé fin février son premier décès lié au nouveau coronavirus. Cinq mois plus tard, la crise sanitaire a décimé à travers le pays l'équivalent de la ville de Savannah, en Géorgie, et poussé des millions de gens au chômage.
Après avoir connu une amélioration vers la fin du printemps, les États-Unis voient depuis fin juin l'épidémie repartir à la hausse, notamment dans le Sud et l'ouest du pays, où de nombreux États avaient rapidement assoupli leurs mesures de confinement, comme l'appelait de ses voeux le président Donald Trump.
Confronté à la lenteur des tests de dépistage et à des insuffisances dans le suivi des contacts des personnes contaminées, la touristique Floride a ainsi enregistré mercredi 29 juillet à lui seul 216 nouveaux décès en 24 heures, un record pour cet État.
La Californie et le Texas sont deux autres épicentres actuels de l'épidémie américaine.
"Comme un rêve"
Dans la ville sainte musulmane de La Mecque, en Arabie saoudite, de 1.000 (selon Ryad) à 10.000 (selon les médias locaux) fidèles seulement ont été autorisés à prendre part au grand pèlerinage annuel, contre 2,5 millions l'année dernière.
Soumis à des tests de dépistage et placés en quarantaine à leur arrivée, les pèlerins, portant un masque et se tenant à distance les uns des autres, ont procédé aux sept circonvolutions rituelles autour de la Kaaba, la pierre noire au coeur de la Grande mosquée.
Ils ont ensuite pris le chemin de Mina, à quelques kilomètres de là, pour y passer la nuit dans une ville de toile désinfectée.
Des pélerins restent à distance les uns des autres en faisant le tour traditionnel de la Kaaba, à La Mecque, le 29 juillet. |
Tous portaient le vêtement blanc sans couture, l'"ihram", de rigueur pour le pèlerinage, mais le contraste était saisissant entre ces petits groupes et la foule qui remplit habituellement la Grande mosquée tous les ans à cette occasion.
"C'est un sentiment indescriptible", a déclaré un pèlerin égyptien, Mohammed Ibrahim, 43 ans. "C'est comme un rêve".
Dans le monde, le COVID-19 a fait au total 660.787 morts, selon le dernier bilan établi mercredi 29 juillet par l'AFP.
Parmi les pays les plus endeuillés figurent, derrière les Etats-Unis, le Brésil (88.539 morts), le Royaume-Uni (45.878), le Mexique (44.876) et l'Italie (35.123).
En Chine, d'où est partie la pandémie à la fin de l'année 2019, les autorités ont annoncé mercredi 101 nouveaux cas de contamination au nouveau coronavirus, le plus lourd bilan en trois mois, alors que les salles de sport, les bars et les musées étaient fermés dans les zones les plus touchées.
Hong Kong est pour sa part sur le point de connaître une épidémie de "grande ampleur", a averti la cheffe de l'exécutif, Carrie Lam, au moment où entrait en vigueur dans la ville les mesures de distanciation sociale les plus poussées depuis le début de la crise.
Les 7,5 millions d'habitants de cette ville très densément peuplée sont désormais dans l'obligation de porter un masque en public, tandis que les restaurants ne peuvent plus servir que des plats à emporter. Et les rassemblements à plus de deux personnes, à l'exception des familles, ne sont plus autorisés.
L'Inde en revanche a annoncé pour début août un assouplissement de ses mesures de confinement. Les salles de sport et de yoga pourront rouvrir et le couvre-feu actuel imposé entre 22h00 et 5h00 sera levé dans le vaste pays, qui a franchi la barre des 1,5 million de cas déclarés, ce qui en fait le troisième pays le plus touché au monde en valeur absolue.
Deuxième vague?
File d'attente pour passer un test de dépistage du COVID-19 à l'aéroport de Berlin, le 29 juillet. |
En Europe, l'Espagne a vu le nombre de nouveaux cas quotidiens plus que tripler depuis deux semaines, pour dépasser les 1.800. Après la France et le Royaume-Uni, l'Allemagne a déconseillé à ses ressortissants d'y voyager.
La Roumanie a elle adopté de nouvelles mesures pour endiguer la flambée de nouveaux cas, dont le port du masque obligatoire dans certains espaces extérieurs et une activité réduite pour les bars et restaurants.
Le ministre français de la Santé, Olivier Véran, a assuré pour sa part que la France n'était "pas dans une deuxième vague", tout en demandant à ne "pas lâcher" les efforts afin de l'éviter.
Sur la course mondiale à la production d'un vaccin, la Russie a annoncé mercredi 29 juillet qu'elle espérait entamer la production de deux d'entre eux en septembre et en octobre, tentant de prendre le monde entier de vitesse.
Deux vaccins conçus par des chercheurs des centres étatiques russes "sont aujourd'hui les plus prometteurs", a affirmé la vice-Première ministre russe, Tatiana Golikova.
"Les Américains ont été étonnés quand ils ont entendu le signal du Spoutnik", le premier satellite artificiel lancé par l'URSS en 1957, a déclaré à CNN Kirill Dmitriev, le président du Fonds souverain russe qui finance la mise au point du vaccin au Centre Nikolaï Gamaleïa. "Avec le vaccin, ce sera la même chose. Nous serons les premiers".