Cette visite au Pentagone est la première du genre depuis 5 ans. Les responsables américains prennent soin d'insister sur le fait que M. Gates passe une bonne partie de la journée d'hier en compagnie de son homologue.
Les 2 hommes doivent signer des accords portant sur la coopération militaire russo-américaine et se réunir par 3 fois au cours de la journée avant de dîner sur un navire de la Marine américaine sur le Potomac, le fleuve qui borde la capitale américaine, a indiqué le porte-parole du Pentagone, Geoff Morrell.
Au total, MM. Gates et Serdioukov doivent s'entretenir pendant au moins 5 heures, une durée "inhabituellement longue pour la visite de tout dignitaire", a noté M. Morrell.
En prélude à cette visite, Robert Gates a accordé une interview à l'agence de presse russe Interfax dans laquelle il a jugé que les projets russes de fabriquer de nouveaux missiles balistiques ne menacent pas les États-Unis.
"Les programmes de modernisation (des missiles balistiques russes) mis au point dans le cadre du nouveau traité START sont absolument légitimes. Nous aurons nos propres programmes de modernisation", a déclaré M. Gates dans cet entretien publié hier.
"Je ne considère pas la Russie comme une menace. Je considère les relations actuelles russo-américaines comme celles entre 2 États normaux", a-t-il indiqué.
"Nous sommes partenaires dans certains domaines et concurrents dans d'autres. Mais quant aux sujets importants, ici, nous coopérons", a souligné M. Gates, en citant la lutte contre le terrorisme et le dossier nucléaire iranien comme exemples de cette coopération.
Le 14 septembre, le porte-parole du Pentagone a indiqué que MM. Gates et Serdioukov devraient aborder le dossier sensible des plans de défense antimissiles des États-Unis et parler des efforts entrepris actuellement pour convaincre les sénateurs américains de ratifier le traité START.
AFP/VNA/CVN