États-Unis : Obama met les républicains au défi d'aider la classe moyenne

Le président Barack Obama a mis le 17 octobre au défi les républicains de voter ses mesures pour l'emploi, adoptant d'emblée un ton offensif contre ses adversaires au début d'une tournée de trois jours en autocar au contact de la classe moyenne américaine.

Présentant les républicains comme le parti du "non", après que leurs sénateurs eurent bloqué la semaine dernière l'examen initial de son plan emploi, M. Obama les a aussi accusés de défendre les banquiers de Wall Street, cible d'un mouvement de colère qui a pris de l'ampleur ces dernières semaines.

Les républicains ont dit "non à l'idée de remettre des enseignants et des ouvriers du bâtiment au travail, ils ont dit non à l'idée de reconstruire nos ponts et nos aéroports, et ils ont dit non à l'idée de réduire les impôts pour la classe moyenne et les PME", a affirmé M. Obama face à plusieurs centaines de personnes à l'aéroport d'Asheville en Caroline du Nord (Sud-Est).

"En résumé, ils vous ont dit non", a affirmé M. Obama, évoquant un récent sondage selon lequel 63% des Américains soutiennent les idées de ce plan de 447 milliards de dollars, mêlant incitations fiscales et mesures de relance.

Le président a aussi critiqué l'absence selon lui de plan concurrent des républicains, sinon le plan de "revenir au bon vieux temps d'avant la crise financière, quand Wall Street écrivait ses propres règles" de fonctionnement.

Sur 900 km et jusque dans la région de Richmond (Virginie, Est) qu'il atteindra aujourd'hui, M. Obama se déplace en autocar blindé et émaille son voyage de discours et de contacts impromptus avec les habitants de ces deux États stratégiques sur la carte électorale.

Quelques kilomètres après Asheville, l'autocar présidentiel s'est arrêté devant un restaurant de la ville de Marion, où M. Obama a longuement fait la tournée des tables, avant de commander un plat à emporter.

À Boone, plus au nord, il a acheté des bonbons dans une épicerie. Il a prononcé un autre discours en faveur de son plan dans un lycée de Millers Creek, à 160 km à l'Est d'Asheville.

M. Obama a aussi promis de revenir à la charge pour que le Congrès adopte individuellement les mesures de son plan, censé faire baisser un chômage obstinément élevé (9,1%), héritage de la récession et qui pèse sur ses chances de réélection.

Le chef de la majorité démocrate du Sénat Harry Reid a assuré le 17 octobre qu'il allait essayer d'obtenir un vote sur une première mesure du plan emploi "le plus rapidement possible", quitte à ce que l'assemblée reste en session "aussi longtemps que nécessaire".

À Millers Creek, M. Obama a prévenu les républicains qu'ils devraient rendre des comptes à terme s'ils persistaient à refuser d'aider la classe moyenne.

"S'ils votent contre ces propositions, s'ils votent contre des mesures dont nous savons qu'elles remettront des Américains au travail, il va falloir qu'ils l'expliquent, pas à moi, mais à vous (...) Vous les avez envoyés (siéger) là-bas", a-t-il déclaré à l'assistance.

Les républicains sont hostiles au financement de ce plan, pour moitié assuré par une expiration des réductions d'impôts consentis aux plus riches et l'annulation de niches fiscales pour les grandes entreprises.

AFP/VNA/CVN

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