Égypte : au moins 24 morts dans des émeutes au Caire

Vingt-quatre personnes ont été tuées le 9 octobre dans des affrontements opposant des manifestants coptes (chrétiens d'Égypte) aux forces de l'ordre dans le centre du Caire, les violences les plus meurtrières depuis la révolte qui a renversé le président Moubarak en février.

Un couvre-feu a été décrété dans le centre de la capitale de 02h00 à 07h00 (00h00 à 05h00 GMT) pour tenter de rétablir le calme et la sécurité a été renforcée autour du parlement, du siège du conseil des ministres et du musée archéologique du Caire.

Plus de 200 personnes ont également été blessées en marge de cette manifestation qui visait à protester contre l'incendie d'une église dans le gouvernorat d'Assouan (Sud), selon le ministère de la Santé.

Le Premier ministre Essam Charaf a affirmé dans la nuit du 9 au 10 octobre que l'Égypte était "en danger". "La nation est en danger suite à ces évènements", a-t-il dit dans une allocution retransmise par la télévision publique.

"Ces évènements nous ont ramenés en arrière (...) au lieu d'aller de l'avant pour construire un État moderne sur des bases démocratiques saines", a-t-il ajouté. Sur sa page officielle sur Facebook, il a appelé chrétiens et musulmans "à la retenue" et à ne pas céder aux "appels à la sédition".

Les premières législatives depuis le départ de M. Moubarak doivent se tenir à partir du 28 novembre.

Des affrontements entre musulmans armés de bâtons et chrétiens près de l'hôpital où était soignée la majorité des manifestants coptes ont fait craindre des violences à plus grande échelle.

Plusieurs véhicules étaient en feu dans une grande rue voisine de l'hôpital et des manifestants coptes prenaient de l'essence des voitures pour en faire des cocktails Molotov.

Mais en fin de soirée, les musulmans ont marché vers l'hôpital en criant "Musulman, chrétien, une seule main", mettant fin aux violences près de l'établissement.

Plusieurs blindés de transport de troupes et une dizaine de camions de la police anti-émeutes étaient postés non loin de là.

Les raisons qui ont fait dégénérer en fin de journée ce qui avait commencé comme une marche pacifique de milliers de Coptes du quartier de Chobra vers Maspero, où se trouve la télévision publique dans le centre du Caire, restent confuses.

La télévision d'État a indiqué que les protestataires avaient lancé des pierres sur les forces de l'ordre et, citant des témoins, que les manifestants coptes étaient armés. Les polices anti-émeutes et militaire ont selon elle tiré des coups de feu en l'air et des lacrymogènes pour les disperser. La chaîne publique a cité des soldats blessés assurant ne pas disposer de balles réelles.

Des centaines de Coptes avaient déjà manifesté mardi dernier pour protester contre l'incendie d'une église, dans le gouvernorat d'Assouan.

AFP/VNA/CVN

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