Le rapport d'introduction a soulevé les problèmes que le pays doit résoudre afin de minimiser les conséquences de la crise et d'éviter les pires scénarios, s'agissant des institutions d'une économie de marché à orientation socialiste et sous gestion de l'État. Au terme d'un peu plus de 20 ans de Renouveau, le pays "a réussi" pour l'essentiel à "reconvertir son économie planifiée en économie de marché orientée vers le socialisme", apprend-on de ce rapport. Cependant, une "divergence d'opinions" persiste sur un "cadre théorique solide" des caractéristiques de l'"orientation vers le socialisme" de cette économie de marché, la place, le rôle et les relations entre l'État, le marché et l'entreprise… En pratique, "la croissance économique n'est pas à la hauteur des possibilités du pays", y lit-on toujours. Qualité, efficience et compétitivité de l'économie nationale sont encore "faibles". Quant à la modernisation de la structure économique, elle demeure "lente". La plupart des produits clés des exportations sont depuis des années des matières premières brutes, des produits prétraités ou de la sous-traitance pour l'étranger…, indique ce rapport.
De plus, "le secteur public ne fait pas sentir son rôle primordial", selon ce rapport. Plusieurs entreprises publiques s'avèrent inefficientes, leur niveau en gestion et en technologies est en retard par rapport aux pays avancés. L'économie collective reste modeste tandis que le développement du secteur privé n'est pas à la hauteur de son potentiel. Des entreprises à participation étrangère rencontrent des difficultés en matière d'environnement d'investissement, surtout en raison de la faiblesse des infrastructures et des tracasseries administratives. Les marchés de l'emploi, de l'immobilier et des finances sont loin d'être toujours stables…
Les conférenciers discutent de l'évolution de la situation, des tendances, caractères, causes et effets de la crise sur les pays et régions du monde, et s'intéressent plus particulièrement aux réactions des nations et organisations internationales afin d'en retirer des enseignements pour le Vietnam. Ils sont sur la même longueur d'onde s'agissant du constat de l'influence de cette crise sur le développement socioéconomique national, laquelle pourrait encore se poursuivre. Les défis et opportunités de développement dans ce contexte sont soulevés, d'où la proposition de mesures fondamentales à prendre dans l'immédiat pour en limiter au maximum les conséquences et éviter un éventuel effet de cascade. Objectif : maintenir la stabilité des indices macroéconomiques, une croissance raisonnable et constante, limiter la récession, assurer le bien-être social, continuer d'accélérer l'industrialisation et la modernisation du pays de même que son intégration à l'économie mondiale.
Huy Hoàng/CVN