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Un membre des Houthies surveille l'arrivée de manifestants dans un stade de Sanaa, le 7 février |
Entrée dans la capitale Sanaa en septembre, cette milice armée issue de la minorité zaïdite a pris fin janvier le contrôle du palais présidentiel et les autres institutions de l'État, poussant à la démission les chefs de l'État et du gouvernement placés en résidence surveillée.
En 24 heures, elle a annoncé la dissolution du Parlement et la formation d'une commission de sécurité qui gèrera les affaires du pays jusqu'à la mise en place d'un Conseil présidentiel qui sera chargé de former un gouvernement pour une période de transition de deux ans dans ce pays.
Les États-Unis, alliés du régime du président démissionnaire Abd Rabbo Mansour Hadi dans la lutte antiterroriste, ont désapprouvé l'initiative des Houthis, selon un responsable américain pour qui "la communauté internationale doit prendre une position plus forte".
Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est déclaré "très inquiet" et a brandi la menace de sanctions si le dialogue entre les forces politiques ne reprenait pas.
Dans un discours télévisé depuis le fief des Houthis dans la province de Saada (Nord), leur chef Abdel Malek al-Houthi a expliqué que la mise en place de ces institutions était destiné à remédier à la vacance du pouvoir dans ce pays pauvre de la Péninsule arabique secoué par de multiples crises.