Syrie : incertitude sur le sort d'une otage américaine, raids sur l'EI

Le sort d'une otage américaine restait incertain samedi 7 février après l'annonce par les jihadistes du groupe État islamique de sa mort dans un raid de la coalition internationale sur leur fief en Syrie visé par de nouvelles frappes.

>>L'EI annonce la mort d'une otage américaine dans un raid de la coalition

Washington a assuré ne disposer d'aucune preuve de la mort de l'humanitaire américaine Kayla Jean Mueller enlevée à Alep en août 2013, tandis qu'Amman a exprimé son vif scepticisme. Ses parents ont exprimé l'espoir qu'elle soit toujours en vie, appelant les jihadistes à entrer en contact avec eux.

Photo postée sur des sites jihadistes le 6 février par la branche Raqa du groupe EI montrant un bâtiment détruit à Raqa

Selon l'EI, qui s'est emparé de larges pans de territoire en Syrie et en Irak voisin, "l'otage américaine a péri dans un bombardement de l'aviation de la coalition croisée d'une position à l'extérieur de la ville de Raqa (nord) pendant les prières du vendredi 6 février".

Dans le titre de son communiqué, le groupe jihadiste affirme qu'elle a été tuée par "l'aviation jordanienne" qui participe aux frappes de la coalition menée par les États-Unis contre les positions du groupe ultraradical sunnite.

L'EI n'a pas diffusé de photos du corps de l'otage âgée de 26 ans, mais seulement des images de bâtiments détruits, où elle se trouvait, d'après les jihadistes.

"Nous sommes très préoccupés par ces informations", a dit la porte-parole du Conseil américain de sécurité nationale, tout en ajoutant ne pas disposer "pour l'instant de signe tangible" de sa mort.

"Vieille ruse"

D'après un militant de Raqa interrogé, l'Américaine a peut-être été transférée "ces derniers jours" "de la prison des femmes à Raqa vers la région de Jameat al-Ittihad, plus à l’Est, où l’EI a un camp qui est la cible de raids intenses de la coalition. Mais on ne peut pas confirmer pour le moment qu'elle a été tuée".

À Amman, le ministre des Affaires étrangères Nasser Joudeh a rejeté comme une "vieille ruse de terroristes" les informations sur des otages tués dans des frappes.

La Jordanie a intensifié ses raids contre les positions jihadistes après l'exécution effroyable de l'un de ses pilotes, brûlé vif par l'EI après sa capture fin décembre en Syrie à la suite de la chute de son appareil impliqué dans les frappes.

Pour la troisième journée consécutive, l'armée jordanienne a affirmé samedi 7 février que ses avions avaient frappé des positions de l'EI sans dire où.

Le commandement conjoint de la coalition a lui affirmé avoir mené entre vendredi et samedi les 6 et 7 février un total de 11 frappes en Syrie, dont certaines près de Raqa, capitale autoproclamée de l'EI dans le pays.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a fait état de frappes sur ce secteur pour la deuxième journée consécutive, après la mort d'"au moins 30 jihadistes" vendredi 6 février.

AFP/VNA/CVN

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