>>Yémen : les houthis décrètent un cessez-le-feu unilatéral de trois jours
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>>L'ONU condamne la récente escalade dans le conflit au Yémen
Une installation pétrolière en flammes à Jeddah, en Arabie saoudite, après une attaque attribuée aux opposants yéménites houthis le 25 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"La coalition annonce par la présente l'arrêt des opérations militaires au Yémen à partir de 06h00 (03h00 GMT) mercredi 30 mars 2022", a-t-elle indiqué dans un communiqué publié mardi soir 29 mars par l'Agence de presse saoudienne.
Ce cessez-le-feu "coïncide avec le début de consulations entre Yéménites, dans le but de créer les conditions propices à leur succès et un environnement favorable pour le mois sacré du Ramadan pour faire la paix", a ajouté le commandement de la coalition dans son communiqué.
Le ramadan commence début avril dans le monde musulman.
Ryad accueille mercredi 29 mars des pourparlers sous l'égide du Conseil de coopération du Golfe, qui regroupe six pays. Mais sans la participation des Houthis qui ont refusé de se rendre en territoire "ennemi".
"Je suis très reconnaissant du soutien unanime exprimé à l'égard des efforts des Nations unies pour une désescalade immédiate et un règlement politique du conflit", avait tweeté avant l'annonce du cessez-le-feu l'émissaire de l'ONU pour le Yémen, Hans Grundberg.
Les opposants Houthis, après avoir mené vendredi 24 mars seize attaques contre le royaume, avaient annoncé samedi 25 mars une trêve unilatérale de trois jours.
Les opposants ont proposé de rendre cette trêve permanente si Ryad lève le "blocus" sur le Yémen, cesse ses raids aériens et retire ses forces du pays en guerre depuis 2014.
La coalition internationale contrôle l'espace aérien et maritime du Yémen, et seuls les vols de l'ONU sont autorisés via l'aéroport de Sanaa. Une situation que les Houthis qualifient de "blocus".
Échange de prisonniers
Mardi 29 mars, Ryad avait dit attendre des "mesures sérieuses" de la part des Houthis, notamment un échange de prisonniers, avant de se prononcer.
Des partisans des opposants houthis manifestent contre la coalition internationale menée par l'Arabie saoudite, le 27 janvier à Sanaa. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les opposants avaient annoncé dimanche soir 27 mars un accord portant sur la libération de 1.400 prisonniers détenus par le gouvernement contre 823 détenus par les Houthis, parmi lesquels 16 Saoudiens, trois Soudanais et le frère du président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi.
"Un accord d'échange de prisonniers a été conclu par le biais des Nations unies", avait tweeté le représentant des Houthis, Abdelkader Al-Mourtada.
Le responsable de ce dossier côté gouvernemental, Hadi Haig, avait toutefois précisé sur Twitter que l'accord était "encore à l'étude".
Le dernier échange de prisonniers avait permis la libération de 1.056 personnes en octobre 2020.
Le Comité international de la Croix Rouge et du Croissant Rouge (CICR) au Yémen, qui gère les échanges de prisonniers, s'est félicité des progrès dans les discussions.
"Mais nous sommes également conscients que les négociations de ce genre pendant un conflit actif sont complexes et prennent du temps", a ajouté à l'AFP un porte-parole du CICR, Basheer Omar.
L'Iran, de son côté, avait estimé mardi 29 mars que le cessez-le-feu proposé par les Houthis avant celui de la coalition était un "message fort".
"En cas d'approche positive et sérieuse (de la coalition dirigée par Ryad), le projet de cessez-le feu peut constituer une bonne base pour mettre fin à la guerre actuelle", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh.