>>Des spécialités camerounaises s’exposent aux Assises de l’UPF 2019
>>Ouverture des 48es Assises de la presse francophone à Yaoundé
La cérémonie de clôture des 48es Assises de la presse francophone, jeudi 21 novembre à Yaoundé, en présence du ministre camerounais de la Communication, René Emmanuel Sadi. |
Les 49es Assises de l’Union de la presse francophone (UPF) se tiendront en décembre 2020 à Tunis (Tunisie), en marge du Sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie. C’est ce qu’a informé le président du Comité international de l’UPF, Madiambal Diagne, lors de la cérémonie de clôture de la 48e édition, jeudi 21 novembre à Yaoundé, en présence du ministre camerounais de la Communication, René Emmanuel Sadi, du représentant de la secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), Tidiane Dioh, et quelque 400 journalistes participants.
"Sur proposition de la section de l’UPF-Tunisie et avec l’adoption du Comité International, la thématique des 49es assises sera axée sur le leadership féminin pour répondre à une volonté de l’UPF exprimée depuis longtemps de promouvoir les femmes dans les médias", a ajouté Madiambal Diagne, en insistant que "ce sera une occasion de fêter dignement les 70 ans de notre organisation".
"Notre section passe le relais à celle tunisienne à la fin de fructueuses échanges sur le thème +du journalisme d’émotion, journalisme d’information+, une problématique qui intéresse tous les professionnels des médias", a remarqué Aimé Robert Bihina, le président de l’UPF-Cameroun en invitant son homologue tunisien à prendre la parole.
Pour sa part, le représentant de la section UPF-Tunisie, Mourad Belami s’est engagé de "faire des efforts pour le succès des prochaines Assises, en plus du fait qu’elles marqueront le 70e anniversaire de l’institution".
"Le Journalisme d'investigation : du droit +absolu+ à l'information ?", une table-ronde organisée en partenariat avec la revue Le Monde diplomatique. |
Une rencontre couronnée de succès
Après trois jours bien chargés d’échanges et d’activités des membres de l’UPF venus de différentes sections membres, les 48es Assises de la presse francophone se sont clôturées avec succès. Impression : satisfaction générale tant au point de vue de l’organisation que du contenu des ateliers.
D’après la secrétaire générale internationale de l’UPF, Zara Nazarian, l’objet de cette rencontre vise à sensibiliser davantage les journalistes sur l’éthique et la déontologie de sa profession et l’on a réussi à le faire.
"Le thème est une excellente idée, les conférenciers ont abordé ce sujet d’une façon variée, mais tous ont réussi à relever des aspects positifs et négatifs de l’émotion et de l’information", a estimé Eva Vamos, présidente de l’UPF-Hongrie.
Lors d’une interview à la presse sur la question de ces Assises de Yaoundé : "Journalisme d’émotion, journalisme d’information ?", le secrétaire général du ministère camerounais de la Communication, Felix Zogo, a mis l'accent sur la nécessité de "dépasser l’émotion en journaliste". "La force du professionnel réside dans le fait que bien qu’étant un humain, le journaliste doit toujours faire la part des choses entre sa charge émotionnelle et l’objectivité qui s’impose à lui", explique-t-il. Pour lui, "ce thème est clairement une piqure de rappel à la grande famille journalistique. Et ces assises serviront de sursaut d’éveil pour questionner une profession qui doit continuer de jouer son rôle".
Aimé Robert Bihina, le président de l’UPF-Cameroun, quant à lui, a rappelé la conclusion des ateliers de promouvoir un journalisme "moins d’émotion et plus d’information". Il a reconnu que le poids de l’émotion pesait lourdement sur le traitement de l’information. Mais il est aussi convaincu que les participants rentreraient avec un "viatique appréciable des débats forts riches".
Signature d’un accord-cadre entre les représentants de l’UPF et du Forum des Éditeurs africains avec le témoin des quelque 400 journalistes francophones. |
Dans le cadre de la cérémonie de clôture, les participants ont également témoigné la signature d’un accord-cadre entre l’UPF et le Forum des Éditeurs africains qui devront œuvrer ensemble pour promouvoir les médias, la liberté et l’indépendance des journalistes en Afrique et à travers le monde. Le secrétaire général de la Fédération internationale des Journalistes, Anthony Béranger, a aussi profité de cette occasion pour présenter la novelle Charte d’Éthique professionnelle des journalistes, fraichement adopté en juin 2019 lors du dernier congrès de cette organisation.
En particulier, les 48es Assises de la presse francophone se sont terminées avec la révision et l’adoption majoritaire des membres du Comité international sur les modifications de ses statuts, dans l’objectif d’adapter davantage le fonctionnement de l’UPF aux règles démocratiques et de transparence.
Texte et photos : Hà Nguyên/CVN