La Bourse de Paris finit sur un repli de 0,74%, victime de prises de bénéfices

La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,74% mercredi 30 mars, au lendemain d'un bond de plus de 3%, se montrant plus prudente sur l'avancée des négociations russo-ukrainiennes pour mettre un terme à la tension, et sur ses gardes face à l'inflation qui accélère en Europe.

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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris.
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'indice vedette CAC 40 a cédé 50,57 points à 6.741,59 points. Après une ouverture dans le rouge, la cote parisienne a évolué en baisse d'environ 1% toute la séance. "C'est une séance de consolidation", juge Harry Wolhandler, directeur gestion actions chez Meeschaert Amilton AM. "Les secteurs qui avaient le plus progressé hier sont ceux qui ont le plus baissé aujourd'hui", note-t-il. Le mouvement de mardi, "sans doute un peu excessif", est allégé car "cela prendra sans doute un certain temps avant qu'on puisse arriver à une signature de paix", continue le gérant.

Les pourparlers entre les Russes et les Ukrainiens à Istanbul mardi 29 mars n'ont donné lieu à rien de "très prometteur" ni à aucune "percée", a déclaré mercredi 30 mars le Kremlin. Ces propos tranchent avec les "discussions substantielles" dont avait fait état la veille le chef de la délégation russe. Les conséquences de la crise sur les économies occidentales préoccupent également les marchés. La présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde a prévenu mercredi 30 mars qu'un conflit prolongé en Ukraine continuerait de faire augmenter les prix de l'énergie et le coût de la vie en Europe.

L'inflation en Allemagne a bondi de 7,3% en mars, un record depuis la Réunification du pays en 1990. En Espagne, l'inflation a frôlé les 10% en mars, selon des chiffres provisoires publiés mercredi 30 mars par l'institut de statistique Destatis. Cela a eu des conséquences sur le marché obligataire : le taux de l'emprunt français à 10 ans a grimpé jusqu'à 1,1344%, avant de clôturer à 1,070%, au plus haut depuis mars 2017.

L'accélération de l'inflation, loin du reflux espéré en début d'année, met encore plus au défi les banques centrales. C'est aussi le cas aux États-Unis, où la Réserve fédérale américaine s'est engagée dans un resserrement de ses politiques monétaires avec des hausses des taux directeurs.

Gagnants et perdants inversés

Les entreprises ayant le plus profité du bond la veille se retrouvaient cette fois en queue de peloton. C'est le cas pour l'automobile avec les constructeurs Renault (-3,85% à 24,74 euros) après un bond de plus de 11% mardi 29 mars, et dans une moindre mesure Stellantis (-1,56% à 15,16 euros). Les équipementiers Faurecia (-8,47% à 24,33 euros) et Valéo (-6,36% à 16,79 euros), ont suivi. Le secteur bancaire a aussi été concerné : Société Générale a perdu 2,48% à 25,37 euros, BNP Paribas 2,32% à 53,08 euros et Crédit Agricole 1,76% à 11,14 euros.

À l'inverse, Thalès s'est un peu remis de sa chute de 5% mardi 29 mars, reprenant 1,96% à 114,25 euros. Les valeurs liées au pétrole ont aussi été en vue, notamment TotalEnergies (+2,52% à 46,97 euros), ou Vallourec (+3,48% à 11,59 euros).


AFP/VNA/CVN

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