>>Les États-Unis toujours en "shutdown" en l'absence d'accord budgétaire
>>États-Unis : négociations tendues au Congrès pour éviter la paralysie
Le Capitole, le 20 janvier à Washington. |
La direction du budget de la Maison Blanche "se prépare à une interruption des crédits", a dit un haut responsable de la Maison Blanche alors que le vote d'une proposition de loi par les deux chambres avant minuit (5h00 GMT vendredi 9 février) paraissait de moins en moins probable.
La proposition, qui permet un financement de l'État jusqu'en 2019, doit être votée d'abord par le Sénat, où elle devrait avoir les 60 voix nécessaires sur 100, puis par la Chambre des représentants où l'opposition à ce compromis est plus importante.
Mais c'était sans compter avec le sénateur libertarien Rand Paul, qui a choisi de retarder le vote en s'exprimant longuement contre cet accord qui abroge jusqu'en 2019 le principe d'un plafond de la dette américaine.
Sans vote, ce sera le "shutdown" : le gouvernement ne disposera plus de crédits et devra mettre au chômage technique des centaines de milliers de fonctionnaires. L'administration Trump avait vécu sa première paralysie le 20 janvier, déjà faute d'accord sur le budget. Elle avait duré trois jours.
Le chef de la majorité sénatoriale, Mitch McConnell, et son homologue démocrate, Chuck Schumer, avaient pourtant trouvé mercredi 7 février un terrain d'entente sur les montants des budgets 2018 et 2019, permettant au gouvernement de planifier à long terme ses dépenses et investissements.
L'accord offre à M. Trump la possibilité de tenir une des promesses de campagne, le gonflement du budget militaire, en augmentant le plafond de la dette jusqu'en mars 2019. L'accord est "trop important pour notre grande armée", a affirmé M. Trump sur Twitter. "Républicains et démocrates doivent soutenir nos soldats et soutenir cette loi!"
L'opposition démocrate a de son côté obtenu une augmentation comparable pour les portefeuilles non-militaires comme la lutte contre les opiacés, la couverture maladie des enfants pauvres, les investissements dans les infrastructures, ou une aide de 90 milliards de dollars pour les États ravagés par les ouragans et incendies en 2017.
Au total, la hausse pourrait atteindre 300 milliards de dollars par an, de source sénatoriale.
AFP/VNA/CVN