>>À Wall Street, le Dow Jones se replie, le Nasdaq obtient de peu un nouveau record
>>Wall Street finit sur une note contrastée, la déception sur l'emploi pèse peu
La façade de la Bourse de New York, le 15 juillet. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon des chiffres définitifs, l'indice Dow Jones a perdu 0,20% à 35.031,07 points, son plus bas niveau en deux semaines. Après une série de records, le Nasdaq, à forte coloration technologique, a lâché 0,57% à 15.286,64 points. Le S&P 500, dans le rouge pour la 3e séance d'affilée, a abandonné 0,13% à 4.514,09 points.
Le marché, qui avait ouvert en ordre dispersé, a finalement creusé ses pertes "alors que les inquiétudes persistantes sur la pandémie et la nervosité face aux perspectives de réduction d'achats par la Fed ont mis la pression sur l'humeur des investisseurs", soulignaient les analystes de Wells Fargo. En séance, le Nasdaq a perdu plus de 1%.
Un haut responsable de la Banque centrale américaine, John Williams, président de la Fed de New York, a soufflé le chaud et le froid en indiquant que si l'économie continuait de s'améliorer "il pourrait être approprié de commencer à réduire le rythme des achats d'actifs cette année". Mais il a ajouté un bémol, affirmant souhaiter voir "davantage d'améliorations" notamment sur le front de l'emploi.
La Réserve fédérale a aussi publié son dernier rapport sur l'activité de la première économie mondiale avant sa réunion de politique monétaire les 21 et 22 septembre. Le Livre Beige atteste que la croissance des États-Unis a ralenti cet été à cause du variant Delta. Il évoque à la fois des entraves au tourisme et à l'industrie des voyages, des ruptures d'approvisionnement de composants, des pénuries de main-d’œuvre et des prix élevés associés à des hausses de salaires. Toutefois, les entreprises restent globalement optimistes sur l'activité à court terme.
Pénurie de main-d'œuvre
Une enquête du département du Travail (rapport Jolts) a par ailleurs montré que les emplois disponibles atteignaient un record en juillet, près de 11 millions, davantage que le nombre de personnes au chômage (8,7 millions), montrant que la pénurie de main-d’œuvre ne faiblit pas.
"Ce tableau du chômage reste une source d'incertitude alors que l'écart entre la demande de main-d’œuvre et les chercheurs d'emplois s'est encore creusé", relevaient les analystes de Schwab. Sur le plan monétaire, les investisseurs vont guetter jeudi l'issue de la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) pour savoir si elle va normaliser sa politique monétaire plus rapidement.
Au rang des actions, la plateforme d'échanges de cryptomonnaies Coinbase a perdu 3,23% à 258,20 USD après avoir reçu une lettre du gendarme boursier américain, la SEC, la menaçant de poursuites si elle lançait une offre de prêt de cryptomonnaies. La biotech américaine Kadmon, que le géant pharmaceutique français Sanofi a annoncé racheter pour 1,9 milliard d’USD, a bondi de 71,13% à 9,07 USD.
Le fabricant de peintures Sherwin-Williams a lâché 2,03% à 296,69 USD après s'être plaint, comme d'autres entreprises, de difficultés à se fournir en matières premières. La firme de services de paiements en ligne PayPal a été sanctionnée (-2,74% à 285,23 USD) après avoir annoncé son projet d'acquérir le spécialiste japonais des achats à crédit sur Internet Paidy pour 2,7 milliards d’USD.
La compagnie de logiciels Citrix a gagné 2,99% à 106,59 USD alors que le fonds d'investissements activiste Elliott Management a pris une participation de 1,3 milliard dans le groupe, selon le Wall Street Journal. Les rendements sur les bons du Trésor à dix ans se relâchaient nettement à 1,33% au lieu de 1,37% la veille. L’USD, valeur refuge, progressait face aux principales monnaies, atteignant un plus haut en une semaine.
AFP/VNA/CVN