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Un opérateur à la Bourse de New York. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les indices de référence S&P 500 (+0,52%) et Nasdaq (+0,52%) ont tous deux dépassé leur plus haut niveau historique en clôture, un rebond frappant après la déroute des marchés en avril déclenchée par la politique protectionniste de Donald Trump. Le Dow Jones a lui gagné 1,00%.
Depuis deux mois, "les nouvelles ont été de plus en plus positives (...) sur le front du commerce", estime Tom Cahill, de Ventura Wealth Management.
Vendredi 27 juin, la place américaine a été tirée par la conclusion d'un accord commercial entre les États-Unis et la Chine qui porte notamment, selon Washington, sur l'accélération des expéditions de terres rares vers les États-Unis.
Cet accord prévoit aussi, selon la Chine, que Washington lève certaines restrictions à son encontre. Pékin a été la cible privilégiée de Trump dans la guerre commerciale qu'il a lancée depuis son retour à la Maison blanche en janvier.
En milieu de séance, Wall Street a toutefois tangué après des propos du président américain, qui a assuré mettre fin aux négociations commerciales avec son voisin canadien, jugeant que la taxe d'Ottawa visant les géants du numérique est un "coup direct et évident" porté aux États-Unis.
"Ce développement ajoute une certaine incertitude avec l'un des plus grands partenaires commerciaux du pays", commente Angelo Kourkafas, d'Edward Jones.
Et il "rappelle une fois de plus qu'à l'approche du 9 juillet", date à partir de laquelle des droits de douane plus élevés sur les importations en provenance de dizaines de pays devraient entrer en vigueur, "il existe des catalyseurs pour une certaine volatilité", juge l'analyste.
En conséquence, "au cours des deux prochaines semaines, nous allons probablement nous concentrer sur le commerce", anticipe M. Kourkafas.
Pour Tom Cahill, "la toile de fond est favorable aux prix des actions et (...) ils vont dériver à la hausse" d'autant que "jusqu'à présent, nous n'avons pas vu l'impact sur l'inflation" de manière significative des droits de douane.
L'inflation a légèrement rebondi le mois dernier aux États-Unis (+2,3%), selon l'indice PCE publié vendredi 27 juin, qui a aussi montré que les consommateurs américains sont plus frileux au moment de passer à la caisse. Ce regain n'a surpris ni les analystes, ni la Réserve fédérale (Fed).
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Façade de la Bourse de New York. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'État américains à dix ans se tendait à 4,27%, contre 4,25% jeudi 26 juin en clôture.
Au tableau des valeurs, le géant des VTC (véhicules de tourisme avec chauffeur) Uber a glissé (-1,73% à 91,51 dollars) après des informations du New York Times assurant que l'entreprise pourrait participer au financement du rachat de la filiale américaine de la société de voitures autonomes Pony.ai (-6,31% à 13,66 dollars) par Travis Kalanick.
Ce dernier est le cofondateur d'Uber mais a dû démissionner en 2017, accusé d'avoir encouragé des pratiques managériales brutales.
L'équipementier sportif Nike s'est lui envolé (+15,24% à 72,07 dollars) après avoir publié jeudi soir des résultats en baisse au quatrième trimestre de son exercice décalé, mais meilleurs qu'attendu par les analystes.
Entre mars et mai, le groupe de Beaverton (Oregon, Nord-Ouest) a vu son chiffre d'affaires se replier de 14% sur un an à 11,1 milliards de dollars. Le consensus des analystes de FactSet avait anticipé 10,73 milliards.
D'autres spécialistes de l'habillement et des équipements sportifs ont bénéficié de l'élan de Nike, à l'image de Lululemon athletica (+1,49% à 235,02 dollars) ou de Dick's Sporting Goods (+3,55% à 202,84 dollars).
AFP/VNA/CVN