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Le bâtiment du New York Stock Exchange (NYSE) à Wall Street, le 20 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a reculé de 2,55%, à 23.723,69 points, et le Nasdaq, à forte coloration technologique, de 3,20% à 8.604,95 points. L'indice élargi S&P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprises de Wall Street, a cédé 2,81% à 2.830,71 points. "Le marché avait besoin de faire une petite pause de toute façon, ce n'est pas un gros problème", remarque Karl Haeling de LBBW.
Sur l'ensemble d'avril, le Dow Jones s'est apprécié de 11,1% et le S&P 500 de 12,7%, les deux indices enregistrant au passage leur meilleure performance mensuelle depuis 1987. Le Nasdaq a lui progressé de 15,4%, son meilleur mois depuis 2000. Sur la semaine, le Dow Jones et le S&P 500 ont toutefois reculé de 0,2% et le Nasdaq de 0,3%.
Vendredi 1er mai, les acteurs du marché digéraient les publications trimestrielles de plusieurs grands noms de la cote dont Amazon (-7,60%), qui a prévenu qu'il dépenserait les 4 milliards de dollars de bénéfice opérationnel prévus ce trimestre pour investir dans la gestion de la crise, et Apple (-1,61%) qui n'a pas voulu donner de prévisions pour le trimestre en cours.
Le président américain Donald Trump a par ailleurs rallumé la flamme de la guerre commerciale avec la Chine en disant envisager des taxes punitives contre Pékin après avoir vu des éléments lui faisant penser que le nouveau coronavirus proviendrait d'un laboratoire chinois à Wuhan.
"Il semble incroyable qu'il choisisse de repartir maintenant au front vu l'état de l'économie mais M. Trump semble vouloir mettre les attaques contre la Chine au centre de sa nouvelle campagne électorale", remarque M. Haeling. "Le repli du marché n'est pas tant lié aux déceptions (générées par les diverses annonces des entreprises) qu'au constat que leurs actions, ainsi que beaucoup d'autres, ont grimpé trop vite trop fort", estime pour sa part Patrick O'Hare de Briefing.
Tesla chute après des tweets
Le S&P 500 s'est apprécié de 35% entre son plus bas le 23 mars et son plus haut cette semaine, alors même que les indicateurs reflètent les uns après les autres la sévérité du choc économique provoqué par la pandémie de COVID-19 et les restrictions imposées pour enrayer sa propagation, souligne le spécialiste.
Avec la levée progressive des mesures de confinement, "on va maintenant entrer dans le vif de la reprise, et les espoirs de redémarrage vont se confronter avec la dure réalité du terrain", remarque-t-il. "Les investisseurs vont réajuster leurs prises de risques en fonction et on va probablement voir plus de résistance." Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur les bons du Trésor américain reculait, évoluant vers 20h10 GMT à 0,6244% contre 0,6393% jeudi soir 30 avril.
Parmi les autres résultats du jour, le géant pétrolier ExxonMobil (-7,17%) est passé dans le rouge au premier trimestre, en raison d'une lourde charge de 2,9 milliards de dollars liée à des dépréciations d'actifs du fait de la chute des cours du pétrole. Son concurrent Chevron (-2,78%) a dégagé un gros bénéfice net de 3,6 milliards de dollars, grâce notamment à un gain de cession de 240 millions, un crédit d'impôt de 440 millions et des effets de change favorables estimés à 514 millions, mais son chiffre d'affaires a baissé de 10,5%.
Clorox (+3,36%), qui fabrique des produits d'hygiène pour la maison comme des désinfectants, a vu ses ventes bondir et a relevé ses prévisions annuelles. Le constructeur aéronautique Boeing a reculé de 5,42% après avoir annoncé le lancement d'un emprunt obligataire de 25 milliards de dollars et indiqué qu'il renonçait pour l'heure à l'aide fédérale. Tesla a chuté de 10,30% après une série de tweets déconcertants de son patron Elon Musk, dont un jugeant le cours de l'action "trop élevé".
AFP/VNA/CVN