>> Wall Street résiste et finit dans le vert malgré la hausse des taux obligataires
>> Wall Street termine en ordre dispersé, profite du repli des taux obligataires
Des traders dans la Bourse de New York, à Wall Street. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'indice Dow Jones a perdu 2,06% à 33.129,59 points, le Nasdaq, à dominante technologique, a lâché 2,50% à 11.492,30 points et l'indice élargi S&P 500, repassant sous les 4.000 points a rendu 2,00% (3.997,34 points).
"Les incertitudes autour des futures décisions de la banque centrale (Fed) sur les taux continuent de mettre la pression sur le marché actions alors que les investisseurs digèrent les données sur l'inflation rapide et les propos de membres de la Fed", commentaient les analystes de Schwab.
Ils résumaient ainsi les nouvelles de la semaine passée, avec un indice des prix de gros en nette hausse et de multiples déclarations de responsables de la Fed martelant qu'il y a "encore du travail à faire" pour dompter l'inflation.
Pour Steve Sosnick d'Interactive Brokers (IBKR), "les marchés réalisent qu'ils ont été trop vite" dans leur rebond depuis le début de l'année qui apparaît rétrospectivement "davantage comme un rebond technique, plus que basé sur des fondamentaux".
L'analyste notait combien le marché obligataire "réagissait mal" à l'idée "que la Fed va être plus agressive qu'on ne le pensait sur les taux".
Les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans ont grimpé de 14 points de base mardi, à 3,95% au plus haut depuis presque trois mois et demi. "C'est quelque chose que le marché boursier peut difficilement ignorer", commentait M. Sosnick.
Dans la foulée, l'USD, valeur refuge par excellence, prenait 0,36% sur l'euro vers 21h25 GMT à 1,0645 USD pour un euro.
À ces inquiétudes sur l'inflation et la réponse de la Fed, se sont ajoutés les doutes des perspectives de deux "grands baromètres" de la consommation, les distributeurs Walmart et Home Depot.
Le géant des supermarchés Walmart a affiché des ventes solides au dernier trimestre de son exercice (+7,3% sur un an) mais le groupe craint que l'inflation "tenace" freine le consommateur en 2023, selon son Pdg Doug McMillon.
Le groupe ne prévoit qu'une croissance de 2% à 2,5% de ses ventes cette année, à périmètre comparable. En repli une grande partie de la séance, l'action Walmart a fini par grappiller 0,61%.
Home Depot, le leader du bricolage, s'est effondré de 7,06%. La chaîne a publié un chiffre d'affaires décevant pour l'ensemble de l'année et prévoit même un recul de son bénéfice cette année.
L'enseigne doit faire face à l'inflation persistante mais aussi au fait que la clientèle, très tournée vers les projets bricolage pendant la pandémie, préfère désormais dépenser pour des expériences comme les voyages plutôt que pour des biens.
De nombreux titres de la distribution ont suivi le mouvement, comme la chaîne d'équipement pour la maison Lowe's (-5,12%), les grands magasins Macy's (-6,51%), les supermarchés Target (-4,04%) et même la chaîne de semi-gros Costco (-1,13%).
Le leader de la vente en ligne Amazon a lui aussi clos dans le rouge (-2,70%).
La tendance à la vente n'a pas épargné les grands noms du Nasdaq, très sensibles à la hausse des taux courts qui handicape leur capacité d'investissement. Alphabet (Google), Apple et Microsoft ont tous perdu plus de 2%.
Sur le front macro-économique, le marché immobilier n'a guère donné de bonnes nouvelles. Les reventes de logements ont encore baissé pour le douzième mois d'affilée accusant en janvier un nouveau recul de 0,7% et décevant les analystes qui anticipaient un rebond.
Mercredi, les investisseurs vont guetter le compte-rendu (les "minutes") de la dernière réunion de la Fed pour y déceler des indices de la trajectoire des taux à venir.
AFP/VNA/CVN