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Le parquet du New York Stock Exchange. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Dow Jones a lâché 0,83%, l'indice Nasdaq a perdu 1,56% et l'indice élargi S&P 500 a cédé 1,22%.
Les membres du grand syndicat UAW (United Auto Workers) salariés des trois grands constructeurs américains General Motors, Ford et Stellantis ont entamé vendredi 15 septembre un grève, après deux mois de négociations infructueuses pour renouveler leur convention collective.
"Pour l'instant, cela ne touche que trois sites, mais nous nous attendons à ce que cela s'élargisse faute de compromis", a commenté Nancy Vanden Houten, d'Oxford Economics.
"L'impact économique devrait être temporaire, mais il existe un risque de perturbations dans la chaîne d'approvisionnement, en convalescence" après la pandémie de coronavirus, a-t-elle ajouté.
Malgré la grève, General Motors a fini en hausse (+0,86%), Ford s'effritant de 0,08%.
Par ailleurs, pour Sam Stovall, de CFRA, les investisseurs restent sur le qui-vive quant à l'inflation, qui a accéléré en août, selon les indices de prix CPI (consommation) et PPI (production) publiés mercredi 13 septembre et jeudi 14 septembre.
"Les gens se crispent avant la réunion de la Fed (Banque centrale américaine)", ajoute l'analyste. Car même si le scénario d'une pause dans le cycle de resserrement paraît acquise, "il y a toujours un manque de clarté" quand à la suite, et une possible nouvelle hausse de taux en novembre ou décembre.
Cette appréhension tient également à la santé insolente de l'économie américaine, qui ne cesse de déjouer les pronostics depuis des mois.
Vendredi 15 septembre, la Fed a indiqué que la production industrielle avait augmenté de 0,4% en août sur un mois, soit davantage que le 0,1% anticipé par les économistes.
Par ailleurs, l'activité manufacturière dans la région de New York s'est nettement redressée en septembre, à 1,9 point contre -19 points en août, alors que les économistes prévoyaient une nouvelle contraction (-10 points).
Le marché obligataire a reflété l'anxiété ambiante. Le rendement des emprunts d'État américains à 10 ans s'est ainsi tendu, à 4,33%, contre 4,28% la veille en clôture, tout proche des 4,36% atteints fin août, un sommet depuis 15 ans.
Pour ajouter à la nervosité, vendredi était une journée dite des quatre sorcières, qui marquait l'arrivée à échéance de centaines de milliards d'USD de produits financiers dérivés basés sur l'évolution d'actions individuelles et des indices.
Cette date butoir occasionne souvent de la volatilité sur le marché, avec des mouvements plus marqués que d'ordinaire.
Vendredi marquait aussi la mi-septembre, or la deuxième moitié de ce mois est considérée, sur la base des données historiques, comme la pire période de l'année pour le marché, a rappelé Sam Stovall.
Les tensions sur les taux ont fait souffrir les capitalisations technologiques géantes du Nasdaq comme Nvidia (-3,69%), Amazon (-2,99%), Meta (-3,66%) et Microsoft (-2,50%).
Au lendemain de son introduction en Bourse, qui l'a vu gagner près de 25% sur la séance, le concepteur de microprocesseurs Arm a consolidé, pour reculer de 4,47%. Le groupe britannique est désormais valorisé 62 milliards d'USD.
Malgré des résultats supérieurs aux attentes, l'éditeur de logiciels professionnels Adobe a plongé (-4,21%), les investisseurs ayant jugé les prévisions du groupe décevantes, même si elles sont ressorties en ligne avec celles des analystes.
Adobe, qui avait lancé, mercredi 13 septembre, plusieurs versions de ses logiciels utilisant désormais l'intelligence artificielle générative (IA), souffre de la comparaison avec d'autres grands acteurs de l'IA, qui affichent une croissance supérieure.
Disney a été recherché (+1,30%), au lendemain de la publication d'une information de l'agence Bloomberg, selon laquelle le géant du divertissement envisagerait la vente de la grande chaîne nationale ABC au groupe de médias Nexstar Media Group.
Selon plusieurs médias, le groupe de Burbank (Californie) a également reçu une offre du magnat des médias Byron Allen à hauteur de 10 milliards d'USD.
AFP/VNA/CVN