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Le parquet du New York Stock Exchange |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon des résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones a grimpé de 1,37% à 32.197,59 points, le Nasdaq, à forte coloration technologique, a bondi de 4,06% à 12.032,42 points et le S&P 500, le plus représentatif du marché américain, a affiché une hausse de 2,62% à 4.023,61 points. Les indices avaient déjà commencé la séance dans le vert.
Comme s'y attendaient les marchés, la Fed a infligé un nouveau relèvement sévère (0,75 point de pourcentage) aux taux au jour le jour, le deuxième d'affilée de cette ampleur, les faisant grimper dans une fourchette de 2,25% à 2,50% pour contrecarrer une inflation au plus haut depuis 40 ans (9,1%).
Le comité monétaire (FOMC) a indiqué qu'un nouveau relèvement "inhabituellement élevé" pourrait être nécessaire lors de la prochaine réunion monétaire en septembre. Mais, a précisé le président de la Fed, Jerome Powell, au cours d'une conférence de presse, "à un certain point il sera approprié de ralentir" la hausse des taux, une nuance qui a plu aux marchés.
"Il n'y a pas eu de surprise, la Fed est restée agressive", a commenté Peter Cardillo de Spartan Capital. "Ils n'ont pas cessé de dire que l'inflation était trop forte". "Mais ce qui a plu au marché", a poursuivi l'analyste "c'est le fait que M. Powell a dit qu'ils pourraient ralentir le rythme de hausses à l'avenir, ce qui n'exclut pas un relèvement de 50 points de base" prochainement.
Même son de cloche de la part d'Art Hogan de B. Riley Wealth Management qui notait que le marché "considérait désormais une politique monétaire moins agressive quand on passera du troisième au quatrième trimestre". Les calculs basés sur les contrats à termes de CME Group misaient désormais à 66% sur un relèvement de seulement un demi-point en septembre.
Atterrissage en douceur encore possible
Alors qu'on attend la première estimation du PIB américain pour le deuxième trimestre jeudi 28 juillet, M. Powell a assuré que les États-Unis n'étaient "pas en récession" pour l'instant et qu'un atterrissage en douceur de l'économie, sans trop écorner le marché du travail, était encore possible.
Sur le marché obligataire, les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans se sont repliés à 2,77% contre 2,80% la veille. Le dollar a reculé face aux principales monnaies (-0,68% pour le dollar index à 20h30 GMT) et l'euro remontait. Les onze secteurs du S&P se sont inscrits largement dans le vert, à commencer par les services de communication (+5,11%) et les technologies de l'information (+4,29%).
Dans les échanges électroniques après la clôture pourtant, Meta (Facebook) qui a terminé sur un bond de 6,55% à 169,58 USD, redescendait de 1,65% après avoir annoncé une chute de son bénéfice et un chiffre d'affaires en déclin pour la première fois de son histoire.
Son profit du deuxième trimestre s'est rétracté de 36% à 6,7 milliards d'USD, subissant la concurrence de TikTok et les coupes budgétaires des annonceurs dues à la mauvaise conjoncture économique. Mais les autres megacapitalisations du Nasdaq se sont envolées, telle Google (Alphabet, +7,74%) ou Amazon (+5,37%) et dans une moindre mesure Apple (+3,42%) qui doit révéler ses résultats jeudi 28 juillet.
Les grands noms du secteur des semi-conducteurs ont eu aussi le vent en poupe comme AMD (+5,36%) ou Nvidia (+7,60%). Ils bénéficiaient de l'adoption au Sénat d'une proposition de loi qui prévoit 52 milliards d'USD pour relancer la production de puces, un texte qui doit encore être entériné par la Chambre des représentants. Poids lourd du Dow Jones, le constructeur aéronautique Boeing a conclu en petite hausse (+0,11%) après des résultats inférieurs aux prévisions au deuxième trimestre.
AFP/VNA/CVN