>>Wall Street garde un œil sur les banques centrales
>>Wall Street sans tendance, à la fin d'une semaine d'hésitations
Wall Street baisse à la mi-séance. |
Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a reculé de 158,13 points à 21.320,04 points et le Nasdaq, à forte coloration technologique, de 61,39 points à 6.089,46 points.
L'indice élargi S&P 500 a lâché 0,94%, ou 22,79 points, à 2.409,75 points.
"C'est la continuation d'une tendance engagée il y a un peu plus d'une semaine", a avancé Karl Haeling de LBBW. Principale raison : "des inquiétudes sur le fait que la Banque centrale européenne (BCE) pourrait commencer à alléger son programme de soutien à l'économie et que d'autres banques centrales, dont la Banque d'Angleterre, la Banque du Canada et la Réserve fédérale, pourraient se décider à durcir leur politique monétaire de façon plus ou moins synchronisée", a-t-il expliqué. Le compte-rendu de la dernière réunion monétaire de la BCE diffusé jeudi 6 juillet "a confirmé que le sujet était vraiment sur la table", a ajouté M. Haeling.
Or les marchés actions ont grandement profité ces dernières années des largesses des banques centrales. À la veille du rapport mensuel sur l'emploi aux États-Unis, un indicateur majeur pour jauger la santé de la première économie mondiale, les statistiques sur le marché du travail n'ont pas apporté d'éléments décisifs.
Les créations d'emplois dans le secteur privé aux États-Unis ont selon ADP progressé en juin, mais à un rythme plus lent que prévu par les analystes. Les inscriptions hebdomadaires au chômage aux États-Unis ont quant à elles augmenté plus fortement que prévu.
Toutefois, a souligné Bill Lynch de Hinsdale Associates, "le marché du travail continue bien à se tendre, ce qui devrait finir par faire monter les salaires, et donc l'inflation", un élément surveillé de près par la Fed. "Certains se disent que les taux d'intérêt pourraient monter rapidement", comme en témoigne la forte progression du rendement des bons du Trésor à 10 ans, a-t-il ajouté. Ce dernier montait vers 20h40 GMT à 2,364% contre 2,323% mercredi soir 5 juillet et celui des bons à 30 ans à 2,902% contre 2,847% précédemment.
GM devant Tesla
Autres indicateurs positifs sur l'économie américaine, et donc penchant en faveur d'un tour de vis prochain de la Fed : le déficit commercial des États-Unis a légèrement reculé en mai grâce à des exportations plus fortes, et la progression de l'activité dans les services a accéléré plus que prévu en juin, selon l'indice ISM.
Alors que le président américain Donald Trump a promis jeudi 6 juillet à la Corée du Nord une réponse "sévère" après son tir d'un missile balistique intercontinental, "l'ombre du problème avec la Corée du Nord plane aussi sur le marché", selon Bill Lynch.
La mauvaise performance du secteur énergétique a également pesé sur la Bourse : l'indice regroupant ses valeurs au sein du S&P 500 a reculé de 1,79%. Les cours du pétrole ont certes terminé en hausse jeudi après l'annonce d'un recul des réserves pétrolières aux États-Unis, mais ils ont concédé une grande partie de leurs gains en fin de séance, inquiétant les observateurs.
Parmi les autres valeurs du jour, General Electric (GE) a lâché 3,80% à 26,31 dollars. Le conglomérat industriel a été plombé par une note d'analystes de JPMorgan mettant en avant les incertitudes entourant son avenir.
Tesla a chuté de 5,56% à 308,89 dollars après avoir essuyé un nouveau revers, sa berline "Model S" échouant à passer haut la main des tests de sécurité d'un organisme indépendant. Ce repli a permis à General Motors (-0,40% à 34,87 dollars) de redevenir le premier groupe automobile américain par capitalisation boursière.