>> Wall Street termine en léger retrait une année 2023 euphorique
>> Wall Street clôture en baisse, le marché corrige encore
>> Wall Street termine mitigée, les taux obligataires remontent
Le parquet du New York Stock Exchange. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'indice Dow Jones a avancé de 0,07% à 37.466,11 points, le Nasdaq, à dominante technologique, a grappillé 0,09% à 14.524,07 points et l'indice élargi S&P 500 a gagné 0,18% à 4.697,24 points.
Après une fin d'année sur les chapeaux de roues, les indices ont marqué le pas au début de 2024. Sur la semaine, l'indice Dow Jones a cédé quelque 0,3%, le Nasdaq s'est replié de presque 3% et le S&P 500 de moins de 1%. La Bourse de New York a ainsi connu sa première perte hebdomadaire après deux mois de vive hausse.
Un robuste rapport sur l'emploi aux États-Unis, affichant 216.000 nouvelles embauches contre 162.000 prévu pour décembre avec un taux de chômage stable à 3,7%, a réveillé les taux obligataires.
Les investisseurs en obligations craignant que les taux élevés de la banque centrale américaine, la Réserve fédérale (Fed), ne le restent plus longtemps, les rendements à dix ans sur les bons du Trésor ont grimpé à 4,04% vers 21h30 GMT contre 3,99% la veille.
À ces chiffres de l'emploi plus dynamiques qu'attendus, s'ajoute une hausse du salaire horaire de 0,4% en décembre à +4,1% sur l'année, au lieu de 4% le mois précédent.
Les indices boursiers ont oscillé toute la séance entre le vert et le rouge.
Les investisseurs ont été partagés entre l'idée que la banque centrale risque de garder les taux élevés plus longtemps pour museler une renaissance de l'inflation si l'économie et notamment l'emploi sont trop dynamiques. Et celle que l'activité est en train d'"atterrir en douceur", un terme décrivant une inflation qui ralentit sans provoquer de récession ni de chômage.
Pour Janet Yellen, la ministre des Finances du président Biden, cela ne fait pas de doute : "On peut décrire ce que l'on voit maintenant comme un atterrissage en douceur et j'espère que cela va continuer", a déclaré vendredi 5 janvier la secrétaire au Trésor.
Ce rapport sur l'emploi "renforce les chances d'un atterrissage en douceur", a aussi estimé Peter Cardillo de Spartan Capital.
Si les créations d'emplois ont dépassé les prévisions en décembre, le département du Travail a toutefois révisé à la baisse de plus de 70.000 postes les chiffres des deux mois précédent.
Un opérateur du New York Stock Exchange. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
En 2023, le marché du travail aux États-Unis aura nettement ralenti, l'économie ayant créé en moyenne 225.000 emplois par mois, loin de la moyenne inédite de 399.000 par mois observée en 2022.
"Un solide marché de l'emploi est une bonne nouvelle, cela contribue vraiment à plaider en faveur d’un atterrissage en douceur", a commenté pour sa part Jack Ablin de Cresset Capital.
L'analyste a souligné qu'un autre indicateur, celui de l'activité dans les services (ISM), "était descendu vers 50 ce qui est considérablement inférieur aux attentes" et est synonyme de stagnation.
À la cote, les titres du secteur des voyages se sont envolés. Les compagnies aériennes American Airlines et Delta ont gagné respectivement 3,90% et 3,42%.
Les actions des croisiéristes ont aussi eu le vent en poupe comme Carnival (+2,85%).
Apple a perdu 0,40% à 181 USD et lâchait encore 0,12% dans les échanges après clôture alors que des informations de presse affirment que le département américain de la Justice s'apprête à poursuivre la marque à la pomme sur des questions de concurrence.
Chez les fabricants de puces, AMD a gagné 1,89% et Nvidia 2,29%.
Du côté du Dow Jones, hormis le géant de l'assurance santé UnitedHealth qui a perdu 1,47%, une majorité des 30 titres vedette ont terminé largement en territoire positif. Les pharmacies Walgreens ont pris 3,09%, Boeing a avancé de 1,66%.
Les titres du fabricant d'appareils de fitness connectés Peloton ont continué de connaître un franc succès (+9,62% à 6,72 USD) avec son idée de partenariat avec TikTok pour lancer des plateformes vidéo d'exercices.
AFP/VNA/CVN