>>Le taux de chômage est redescendu à 10% fin 2015 en France
Le déficit public s'établit 0,3 point en dessous de la prévision du gouvernement, qui s'était engagé à ramener le déficit public français à 3,8% du PIB l'an dernier, après 4% en 2014, selon les comptes nationaux publiés par l'institut statistique.
"C'est notre sérieux budgétaire qui nous a permis d'atteindre ces bons résultats", s'est félicité le ministre des Finances, Michel Sapin, dans un communiqué.
Il a souligné que la baisse du déficit était "d'autant plus notable" que le gouvernement avait dû "faire face à des dépenses imprévues, comme le renforcement des moyens liés à la sécurité".
"Nous continuerons en 2016 et en 2017 à réduire les déficits tout en finançant nos priorités, en baissant les prélèvements et en confortant la croissance et l'emploi", a par ailleurs promis le ministre.
L'Insee explique cette amélioration par une meilleure gestion des dépenses, en hausse de 1,4% en 2015 contre 1,8% en 2014. Rapportée au PIB, la dépense publique a baissé de 0,5 point sur un an, à 56,8% du PIB.
La réduction du déficit s'est par ailleurs faite malgré une baisse des prélèvements obligatoires (une mesure de la pression fiscale), passés de 44,8% du PIB en 2014 à 44,5% l'an dernier, du fait de la baisse de l'impôt sur le revenu et des allègements de charge pour les entreprises.
Le gouvernement a abaissé en 2015 l'impôt sur le revenu de 3,2 milliards d'euros et allégé les charges pesant sur les entreprises à travers son pacte de responsabilité, après le "ras-le-bol fiscal" entraîné par les fortes hausses d'impôts au début du quinquennat de François Hollande.
Si le déficit a baissé, ce n'est pas encore le cas de la dette publique brute mesurée en pourcentage du PIB : cette dernière a atteint 95,7% fin 2015, à 2.097 milliards d'euros, contre 95% du PIB fin 2014, selon l'Insee.
La dette publique continue en effet à s'accumuler tant que les comptes publics sont déficitaires, puisqu'il faut chaque année emprunter pour boucler les budgets. En proportion du PIB, elle peut reculer même si l'endettement progresse en valeur absolue, mais à condition que la croissance soit suffisamment vive.
AFP/VNA/CVN