>>Wall Street, en baisse, s'interroge sur les délais d'adoption de la réforme fiscale
La Bourse de New York termine en baisse, lestée par le recul des cours du pétrole. |
Selon des résultats définitifs à la clôture, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a reculé de 138,19 points à 23.271,28 points.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a abandonné 31,66 points, à 6.706,21 points.
L'indice élargi S&P 500 a régressé de 0,55% ou 14,25 points à 2.564,62 points.
La baisse des indices américains "est largement liée à la faiblesse des matières premières, pétrole en tête", a expliqué Karl Haeling chez LBBW.
Le département américain de l'Énergie a fait état mercredi 15 novembre dans un rapport hebdomadaire d'une hausse surprise des stocks de pétrole et d'une production américaine à des niveaux records, faisant baisser le prix du baril de brut.
L'indice regroupant les entreprises du secteur de l'énergie au sein du S&P 500 a perdu 1,17%. Il a perdu 4,17% depuis vendredi, le pétrole coté à New York ayant chuté de 3,44% dans le même temps.
Les débats autour de la future réforme fiscale continuaient également de peser sur la confiance des investisseurs.
Mardi 14 novembre, les sénateurs américains ont affiché leur volonté de supprimer une disposition de la loi Obamacare sur la santé, dans le but d'économiser environ 338 milliards de dollars.
Il n'est toutefois pas évident que cette ambition soit suivie par toute la majorité républicaine, d'autant que les sénateurs ont déjà échoué il y a quelques mois à démanteler cette loi emblématique des années Obama.
Plafond de la dette
"Plus que le calendrier d'adoption de la réforme fiscale, c'est le risque de blocage et les divergences finales entre les deux chambres (du Congrès), une fois qu'on les connaîtra, qui inquiètent le plus", estime Gregori Volokhine, chez Meeschaert Financial Services.
La chambre des Représentants doit adopter son texte d'ici à la fin de la semaine.
Par ailleurs, "en complément de la réforme fiscale, le vote du budget et la négociation autour du plafond de la dette seront rapidement à l'ordre du jour, des éléments aussi importants que la réforme fiscale, où les républicains auront besoin du soutien des démocrates", a ajouté M. Volokhine.
Le risque est grand que ces différents événements "distraient les républicains", avance pour sa part Karl Haeling.
Le marché obligataire montait : le rendement des bons du Trésor à 10 ans reculait à 2,323% contre 2,377% la veille, et celui des bons à 30 ans à 2,764%, contre 2,834% mardi soir 14 novembre.
Parmi les valeurs du jour, l'entreprise de grande distribution Target a fortement chuté (-9,87% à 54,16 dollars) malgré des ventes trimestrielles au-dessus des attentes, le groupe ayant fait état d'une prévision de bénéfice pour les fêtes inférieure aux anticipations.
General Electric s'est repris (+2,01% à 18,26 dollars) après avoir chuté de plus de 14,5% en deux jours suite à l'annonce d'un plan de restructuration prévoyant pour 20 milliards de dollars de cessions d'actifs et des milliers de suppressions d'emplois.
Altice USA a rebondi (+4,43% à 20,26 dollars) après un plongeon de plus de 12% depuis lundi, les dirigeants de la maison-mère du groupe ayant promis mercredi lors d'une conférence d'arrêter les acquisitions et de donner la priorité à la réduction de la dette.
Snap a baissé (-0,88% à 12,46 dollars) après que le milliardaire George Soros, via son fonds d'investissement, a indiqué, dans un document boursier, avoir liquidé sa participation au capital du réseau social.