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A la Bourse de New York, le 6 septembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'indice Dow Jones a perdu 1,15% à 29.926,94 points, le Nasdaq, à dominante technologique, a cédé 0,68% à 11.073,31 points et l'indice élargi S&P 500 1,02% à 3.744,52 points, selon des résultats définitifs. "Les actions ont décliné, cédant une partie des gains du début de semaine alors que les investisseurs attendent les chiffres de l'emploi pour septembre", ont noté les analystes de Schwab.
Avec le baromètre de l'emploi, les investisseurs veulent savoir si le marché du travail se détend avec moins de créations d'emplois, ce qui irait dans le sens d'un ralentissement de l'inflation. Plus un marché de l'emploi est tendu, plus il y a pression pour des augmentations de salaires, ce qui favorise la hausse des prix en général.
Le taux de chômage de septembre est prévu stable par rapport à août, à 3,7%, et 250.000 créations d'emplois sont anticipées, selon Briefing.com, contre 315.000 en août.
"C'est une journée où il fallait être extrêmement courageux pour faire un investissement avec le chiffre de l'emploi attendu demain. Cela a empêché de prendre des positions importantes", a indiqué Gregori Volokhine, gestionnaire de portefeuilles chez Meeschaert. "On était en position d'attente" car "un chiffre au-dessus de 250.000 nouvelles embauches et le marché va baisser, un chiffre en dessous et le marché montera", a-t-il résumé.
Au cours de la journée, les investisseurs ont aussi suivi de multiples déclarations de responsables de la Réserve fédérale qui se sont montrés déterminés à poursuivre les hausses de taux tant que l'inflation ne donne pas de signes probants qu'elle a atteint un pic.
D'abord, Lisa Cook, la nouvelle gouverneure de la Fed, a averti dans son premier discours, que des hausses de taux continues seraient sans doute nécessaires. "L'inflation est trop élevée, il faut qu'elle diminue, et nous continuerons jusqu'à ce que le travail soit fait", a-t-elle indiqué.
Ensuite Neel Kashkari, de la Fed de Minneapolis, a enfoncé le clou, lors d'un entretien avec la Bremer Financial Corporation, assurant que "la barre était haut" avant que la banque centrale américaine ne change de politique. "Il n'y a quasiment aucun signe que l'inflation sous-jacente ait atteint un pic", a-t-il martelé évoquant les salaires qui tentent toujours de rattraper la hausse des prix et le coût des services qui continue d'augmenter.
Hausse des taux obligataires
"En ce moment dès que quelqu'un ouvre la bouche du côté de la Fed, cela joue un rôle", a concédé M. Volokhine. "Mais pour le moment, elle veut montrer sa discipline et sa volonté de lutter contre l'inflation donc il n'y a guère de surprise à attendre de sa part", a ajouté l'analyste.
"On sait très bien qu'elle n'est pour l'instant pas l'amie des investisseurs" en relevant les taux "et ce n'est pas demain la veille qu'elle le deviendra". Les rendements obligataires sur les bons à 10 ans ont grimpé à 3,81% contre 3,75% la veille.
A cela s'est ajouté un discours sombre sur les perspectives mondiales de la patronne du FMI, Kristalina Georgieva, à l'orée des réunions d'automne du Fonds et de la Banque mondiale. Les banques centrales "doivent maintenir le cap" contre l'inflation, a-t-elle indiqué dans un entretien. Elle a averti aussi que les perspectives de croissance économique de la planète, déjà modestes, seraient révisées à la baisse.
Parmi les valeurs, IBM a lâché 2,79% malgré l'annonce d'un investissement industriel de 20 milliards d'USD sur dix ans dans la région de New York. Alphabet a peu profité (+0,02%) de la présentation par Google de la nouvelle génération de son téléphone Pixel, septième du nom. Pinterest a bondi de 4,83% après une note favorable de Goldman Sachs envers le réseau social.
Twitter a lâché 3,61% à 49,45 USD alors qu'Elon Musk, le patron de Tesla, met un nouveau frein à son offre de rachat renouvelée en affirmant que le réseau social refuse de suspendre une action en justice en cours. Tesla a cédé 1,11%.
Les investisseurs ont salué les nouvelles réductions d'emplois (-500 personnes) chez Peloton (+4% à 8,83 USD) alors que le fabricant de vélos d'appartements connectés est à la lutte pour sa survie. Seul secteur à tirer son épingle du jeu, l'énergie (+1,82%) dans le sillage d'une nette hausse des prix du brut après la décision des producteurs de l'OPEP+ de réduire leur production.
AFP/VNA/CVN