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Le Dow Jones reste encore à plus de 4% de son record d'avant la pandémie |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a pris 1,35% à 28.308,46 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, s'est apprécié de 0,60% à 11.379,72 points et l'indice élargi S&P 500 a gagné 1,00% à 3.431,28 points. Tous deux ont terminé à des niveaux inédits alors que le Dow Jones reste encore à plus de 4% de son record d'avant la pandémie.
La tendance a été alimentée lundi 24 août par les nouvelles informations sur un traitement et un vaccin contre le COVID-19, qui ont donné un coup de fouet aux secteurs les plus affectés en Bourse par la pandémie. American Airlines a ainsi grimpé de 10,5%, United Airlines de 9,9% et Delta de 9,3%. Le croisiériste Norwegian Cruise Line a gagné 7,6%. L'agence américaine en charge des médicaments a d'une part autorisé en urgence un traitement par la transfusion de plasma sanguin de personnes guéries. Par ailleurs, selon le Financial Times, la Maison Blanche envisage d'accorder à un vaccin développé par AstraZeneca et l'université Oxford une procédure d'autorisation accélérée.
Grands gagnants et perdants
"On reçoit chaque jour du yin et du yang" sur le Covid, fait remarquer Maris Ogg, gestionnaire de portefeuille pour Tower Bridge Advisors. Lundi par exemple, "on apprend une bonne nouvelle sur le traitement mais on apprend aussi qu'on peut être a priori réinfecté une deuxième fois par le virus. Cela va probablement continuer comme ça jusqu'à ce qu'on ait un groupe de vaccins considérés comme efficaces", relève la spécialiste.
En attendant, l'activité a ralenti sur les marchés en cette fin d'été, observe-t-elle. Mais les investisseurs restent sur une saison des résultats d'entreprises "qui a réservé plutôt de bonnes surprises". "On a bien sûr eu de grands gagnants, ceux qui ont profité du virage vers les activités en ligne et ont su atteindre les clients via internet, les grands perdants qui restent encore affectés directement par la pandémie comme les compagnies aériennes, et ceux qui n'ont pas pu tirer leur épingle du jeu, comme de nombreuses entreprises du secteur de la distribution", détaille-t-elle.
Lundi 24 août en tout cas, les nouvelles sur le front du COVID-19 "ont relégué au second plan l'impasse persistante des discussions entre législateurs à Washington" sur un nouveau plan d'aides aux chômeurs et petites entreprises, relèvent les analystes de Charles Schwab. Or l'expiration de plusieurs prestations d'urgence fin juillet "pourrait menacer la consommation", rappellent-ils.
Wall Street a aussi été lundi 24 août entraînée par la montée d'Apple, qui a gagné 1,2% après avoir déjà pris plus de 5% vendredi. L'entreprise qui vaut désormais plus de 2.000 milliards de dollars à la Bourse de New York va bientôt diviser par quatre son action, une opération destinée à la rendre moins chère à l'unité, pour les actionnaires détenant des titres lundi à la clôture.
Plus tard dans la semaine les investisseurs surveilleront de près un discours que le président de la Banque centrale américaine, Jerome Powell, doit prononcer jeudi dans le cadre de la rencontre annuelle des grands banquiers centraux qui se déroule habituellement à Jackson Hole mais aura lieu virtuellement cette année. Selon les observateurs, il pourrait apporter des signaux sur les prochaines décisions de politique monétaire, notamment en lien avec l'inflation.
La société d'investissement Blackstone a pris 0,62% après le rachat pour 42 milliards de yens (plus de 1,9 milliard d'euros) de l'activité de médecine grand public du géant pharmaceutique japonais Takeda. Microsoft a gagné 0,31%. Le groupe s'est immiscé dans la bataille opposant Epic Games, l'éditeur du populaire jeu en ligne Fortnite, à Apple, en estimant dimanche dans un document juridique qu'empêcher Epic d'accéder aux outils de programmation d'Apple affecterait les créateurs de jeux vidéo comme les joueurs. Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine remontait, à 0,6542% contre 0,6282% vendredi soir 21 août.
AFP/VNA/CVN