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L'indice vedette de la place new-yorkaise a gagné 0,47%, tandis que le Nasdaq a chuté de 2,05% et l'indice élargi S&P 500 de 0,68%.
Un opérateur du New York Stock Exchange. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Dow Jones n'avait plus connu une telle série victorieuse depuis septembre 2017.
"Les publications de Netflix et Tesla ont entraîné des prises de bénéfices dans le secteur technologique", a constaté Jack Ablin, de Cresset Capital.
Tesla (-9,74%) a fait mieux qu'attendu au deuxième trimestre, mais la baisse de ses marges, principalement liée à des baisses de prix pour gagner des parts de marché ou les conserver, a froissé les investisseurs.
Les analystes de JPMorgan ont abaissé leur objectif de cours, estimant que la rentabilité déclinante de Tesla ne justifiait plus sa valorisation actuelle.
Quant à Netflix (-8,41%), il a payé d'avoir manqué la cible des analystes pour le chiffre d'affaires du deuxième trimestre.
En outre, si le groupe "reste bien le lion du streaming, il dégage moins de revenu par abonné et ses coûts pourraient grimper" en cas d'accord pour mettre fin à la grève des acteurs et scénaristes, a avancé Edward Moya, d'Oanda.
Tesla et Netflix ayant respectivement pris 136% et 62% depuis le début de l'année, l'heure était venue pour certains de prendre leurs profits.
La glissade de ces deux valeurs a entraîné toute la tech avec elle, que ce soit Meta (-4,27%), Amazon (-3,99%) ou Alphabet (-2,65%).
"C'est un secteur qui est devenu très cher et s'est emballé", estime Jack Ablin.
Pour lui, la réaction du marché à ces publications, pourtant saluées globalement par les analystes, montre que "la barre est vraiment très haute" pour ces capitalisations géantes de la tech.
Dès lors, "nous pourrions connaître d'autres déceptions" avec les publications à venir, au fil d'une saison des résultats qui vient à peine de commencer, rappelle Jack Ablin.
La correction des valeurs de la nouvelle économie a soufflé dans le dos du Dow Jones, qui profite à fond d'un effet de rotation vers des secteurs et des sociétés délaissées depuis le début de l'année.
Parmi les plus en vue, Johnson & Johnson (+6,07%), qui a fait mieux que prévu au deuxième trimestre grâce à son activité d'appareils à usage médical, mais aussi la banque Goldman Sachs, et le laboratoire Merck.
Ailleurs à la cote, United Airlines (+3,23%) a avancé après avoir vu son bénéfice tripler au deuxième trimestre, grâce à l'augmentation du revenu par passager, mais aussi à une baisse des prix du carburant par rapport à la même période de l'an dernier.
Quant à American Airlines, il a fait le chemin inverse (-6,24%), bien qu'ayant fait mieux que les attentes et ayant relevé ses prévisions pour l'ensemble de l'exercice. Ce recul du titre était attribué notamment à la stagnation des voyages d'affaires, qui peinent à retrouver leur niveau d'avant pandémie.
Comme plusieurs autres banques régionales depuis le début de la semaine, l'établissement de Salt Lake City (Utah) Zions (+9,98%), chahuté durant la crise bancaire du printemps, a fait état d'une stabilisation de son activité, ainsi que d'une croissance de ses dépôts.
Résultats supérieurs aux attentes aussi pour la banque de Cincinnati Fifth Third (+2,67%), qui a amélioré sa marge nette d'intérêt (intérêts perçus sur les crédits déduits de ceux consentis aux déposants).
Le marché obligataire a lui connu une mauvaise journée, également soumis à des prises de bénéfices, après un sursaut depuis début juillet.
Le rendement des emprunts d'Etats américains à 10 ans, qui évolue en sens opposé de leur prix, remontait à 3,85%, contre 3,74% en clôture la veille.
AFP/VNA/CVN