>> Wall Street termine en baisse, les nuages s'accumulent
>> Wall Street en ordre dispersé, rassuré sur l'inflation mais sans entrain
>> Wall Street en baisse, tendue par les banquiers centraux et le Moyen-Orient
Le Dow Jones a gagné 0,80%, l'indice Nasdaq a pris 1,24% et l'indice élargi S&P 500 a grimpé de 1,11%.
Le parquet du New York Stock Exchange. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'économie américaine a créé 303.000 emplois au mois de mars, selon le ministère du Travail, soit nettement plus que les 200.000 attendus par les économistes. C'est le chiffre le plus élevé depuis mai 2023.
Ce chiffre a bousculé le marché obligataire. Le rendement des emprunts d'État américains à 10 ans a frôlé 4,40%, contre 4,30% la veille.
"Le marché du travail reste vigoureux et l'économie américaine continue à créer des emplois à un rythme soutenu", a commenté, dans une note, Rubeela Farooqi, analyste de High Frequency Economics.
"La croissance élevée de l'emploi et la baisse du taux de chômage (de 3,9% à 3,8%) pourrait inciter la Fed (banque centrale américaine) à revoir ses hypothèses de baisses de taux en 2024", a-t-elle ajouté.
La perspective de voir la Fed rester ferme plus longtemps est théoriquement défavorable aux actions, mais Wall Street n'en est pas moins partie résolument dans le vert.
"Une partie de ce mouvement était un rattrapage après le décrochage de la veille", a fait valoir Steve Sosnick, analyste d'Interactive Brokers. Mais il y voit aussi le signe que le marché "se dit finalement qu'il vaut peut-être mieux se préoccuper de l'économie que de savoir combien nous aurons de baisses de taux" cette année.
Par ailleurs, d'autres analystes ont relevé que le salaire moyen n'avait progressé que de 0,3% sur un mois, conformément à ce qu'annonçaient les économistes, mais aussi que le taux de participation au marché du travail avait augmenté.
"La Fed n'a pas besoin de voir le marché du travail fléchir pour commencer à baisser ses taux", a estimé, dans une note, Nancy Vanden Houten, analyste d'Oxford Economics.
"Elle va davantage être guidée par la progression des salaires et de l'inflation, dont nous pensons qu'elles vont ralentir dans les mois à venir", a-t-elle poursuivi.
Ce vent d'optimisme a porté les capitalisations géantes du secteur technologique, en particulier Meta, Amazon et Nvidia.
Dopé par l'envolée des cours du pétrole, au plus haut depuis cinq mois, ExxonMobil (+1,38%) a établi vendredi 5 avril un nouveau record.
ConocoPhillips (+1,34%) et Occidental Petroleum (+2,40%) ont aussi paradé.
En orbite depuis la scission, mardi, avec sa filiale dédiée à l'énergie, GE Vernova, l'ancien géant du capitalisme américain General Electric a encore pris 6,05% vendredi 5 avril. Il a gagné près de 15% depuis mardi.
Le spécialiste des équipements de prévention de maladies cardiovasculaires Shockwave Medical a gagné 1,98% après l'annonce de son prochain rachat par Johnson & Johnson (-0,01%), pour environ 13,1 milliards d'USD.
À l'inverse, le vétéran des semi-conducteurs Intel a encore perdu 2,57%, après avoir révélé, mercredi 3 avril, une perte colossale dans son activité de fonderie, qui fabrique des puces conçues par d'autres. La valeur est au plus bas depuis près de six mois.
CNBC a rapporté que le studio Skydance Media ne comptait pas faire d'offre sur l'ensemble du capital de Paramount Global (-3,23%), mais uniquement prendre une participation importante, alors qu'un rapprochement entre les deux entités est évoqué depuis mercredi.
Tesla est parti en marche arrière (-3,63%), après que l'agence Reuters a rapporté que le constructeur automobile avait renoncé à produire un nouveau modèle à un prix plus abordable. Une assertion contestée par le patron du groupe, Elon Musk, sur le réseau social X.
AFP/VNA/CVN