Wall Street en baisse, tendue par les banquiers centraux et le Moyen-Orient

La Bourse de New York a terminé en baisse, jeudi 4 avril, effectuant un volte-face après des déclarations prudentes de membres de la Banque centrale américaine (Fed) et une nouvelle poussée de fièvre du pétrole sur fond de tensions géopolitiques accrues.

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Des courtiers du parquet de Wall Street, à New York, aux États-Unis.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le Dow Jones a lâché 1,35%, l'indice Nasdaq a reculé de 1,40% et l'indice élargi S&P 500 a cédé 1,23%.

La séance avait démarré dans le vert, après trois journées de consolidation, mais les indices se sont retournés avant la clôture.

En cause, selon Angelo Kourkafas, d'Edward Jones, des "déclarations offensives de membres de la Fed", qui ont contrasté avec des propos jugés accommodants du président de l'institution, Jerome Powell, mercredi 3 avril.

Le président de l'antenne de la Fed à Minneapolis, Neel Kashkari, a notamment prévenu que "si l'inflation continuait à osciller", avec des sursauts occasionnels, il se "(poserait) la question de savoir s'il ne faut pas renoncer à toute baisse" cette année.

Autre élément justifiant le reflux des indices, "la hausse des cours du pétrole, qui indispose" les investisseurs, selon Angelo Kourkafas.

Le baril de Brent de la mer du Nord a notamment terminé au-dessus de 90 USD pour la première fois depuis plus de cinq mois.

Cette nouvelle ruade est intervenue sur fond de dégradation de la situation géopolitique au Moyen-Orient.

Au-delà, Angelo Kourkafas rappelle que "le marché reste sur cinq mois de gains. Pour continuer à ce rythme, il lui faut un catalyseur, qu'il n'a pas, pour le moment."

Art Hogan, de B. Riley Wealth Management, abonde, estimant que "le marché cherche une raison de vendre" et l'a trouvée, jeudi 4 avril, dans la hausse du pétrole.

Malgré les commentaires prudents de plusieurs banquiers de la Fed, qui ont cherché à calmer les attentes d'une prochaine baisse de taux, les rendements obligataires se sont contractés.

Le rendement des emprunts d'État américains à 10 ans est retombé à 4,30%, contre 4,34% la veille en clôture.

Pour Angelo Kourkafas, ce mouvement est le résultat d'une fuite vers les actifs considérés comme moins risqués, en particulier les bons du Trésor américains.

Le repli de la place new-yorkaise n'a pas fait dans le détail, emportant dans le rouge quasiment tous les membres du Dow Jones et les grosses capitalisations technologiques du Nasdaq.

Chouchou de la cote depuis plus d'un an, Nvidia a fait les frais de cette bourrasque (-3,44%). Pris dans la récente consolidation, le spécialiste des semi-conducteurs a perdu près de 10% en dix jours.

Ses concurrents Broadcom (-3,35%), AMD (-8,26%) ou Qualcomm (-2,39%) ont également souffert.

Côté Dow Jones, les valeurs dites défensives, c'est-à-dire théoriquement moins sensibles à la conjoncture, comme Caterpillar (-1,60%), 3M (-2,84%) ou McDonald's (-1,98%) ont aussi pris l'eau.

Après avoir bondi mercredi 3 avril, Paramount Global est redescendu sur terre (-8,51%). Les investisseurs ont été échaudés par l'information de CNBC selon laquelle en cas de rapprochement avec le studio Skydance Media, évoqué la veille, le groupe de médias devrait émettre de nouvelles actions pour lever du capital.

La légende du jean Levi Strauss (+12,38%) a été portée par des résultats supérieurs aux attentes. Wall Street saluait aussi l'accélération des ventes en ligne, qui représentent désormais quasiment la moitié du chiffre d'affaires.

L'éditeur de logiciels spécialisés pour le marketing HubSpot (+4,97%) a brillé après que l'agence Reuters a fait état d'un possible rachat par Alphabet.

AFP/VNA/CVN

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