>>Ukraine : Macron rencontre Poutine lundi à Moscou et Zelensky mardi à Kiev
Le chancelier allemand Olaf Scholz (gauche) et le président français Emmanuel Macron le 8 février à Berlin. |
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"Aujourd'hui, il existe de vraies chances pour un règlement diplomatique", s'est félicité à Kiev le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba, pour qui la situation reste "tendue, mais sous contrôle".
Le chancelier allemand Olaf Scholz a fait lui aussi montre d'optimisme, saluant mercredi 9 février aux "progrès" nés de la reprise d'intenses échanges diplomatiques entre la Russie et les Occidentaux. "La mission est d'assurer la sécurité en Europe et je crois que nous y parviendrons", a-t-il ajouté.
La présidence française s'est également félicitée mercredi 9 février du fait que la tournée d'Emmanuel Macron à Moscou, Kiev et Berlin ait atteint son "objectif" en permettant d'"avancer" pour apaiser la situation.
Il s'agit désormais de "permettre à chacun de faire une pause et d'envisager les moyens de la désescalade (...) dans un moment de tensions croissantes" à la frontière russo-ukrainienne, selon la même source.
Entretien Macron - Biden
"Il y a eu des signaux positifs quant à la décision de l'Ukraine d'agir uniquement sur la base des accords de Minsk, c'est un plus", a de son côté estimé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, évoquant les accords signés en 2014 et 2015 par Kiev et les séparatistes sous l'égide de Paris, Berlin et Moscou, qui visaient à mettre fin au conflit dans l'Est du territoire ukrainien.
"Mais nous n'avons pas entendu le président (ukrainien Volodymyr) Zelensky dire qu'il était prêt à s'en occuper rapidement", a-t-il poursuivi.
Après un long face-à-face lundi 7 février au Kremlin, Emmanuel Macron avait assuré avoir reçu de Vladimir Poutine des gages pour qu'il n'y ait pas d'"escalade" supplémentaire.
Mercredi 9 février, le chef de l'État français a informé au téléphone Joe Biden de "ses récentes rencontres" avec ses homologues russe et ukrainien, a annoncé la Maison blanche.
"Ils ont aussi parlé des efforts diplomatiques et de dissuasion en cours, entrepris en coordination étroite avec nos alliés et partenaires, en réponse au déploiement militaire persistant de la Russie aux frontières de l'Ukraine", a-t-elle ajouté.
Concertations
La frontière russo-ukrainienne près de la ville ukrainienne de Kharkiv, le 7 février. |
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La Russie s'apprête à recevoir la cheffe de la diplomatie britannique Liz Truss, pour un voyage de deux jours. Le Premier ministre Boris Johnson se rend quant à lui en Pologne.
C'est dans ce contexte qu'Olaf Scholz accroît son implication. Après avoir accueilli mercredi 9 février la cheffe du gouvernement danois Mette Frederiksen, le successeur d'Angela Merkel recevra jeudi 10 février les dirigeants des pays baltes.
Après sa visite à Washington lundi 7 février, destinée à rassurer les Américains, puis la réunion mardi 8 février dans la capitale allemande du Triangle de Weimar, formé avec la France et la Pologne, M. Scholz avance sur un fil, entre les attentes de ses partenaires occidentaux et la dépendance de de son pays au gaz russe.
Les réserves de cet hydrocarbure en Allemagne sont d'ailleurs tombées à un niveau "inquiétant", sous le seuil critique de 40%, a annoncé mercredi 9 février le gouvernement.
Scholz - Poutine
Point d'orgue de cette activité diplomatique : la visite très attendue que rendra le 15 février Olaf Scholz à Vladimir Poutine, la première depuis son élection à la chancellerie début décembre.
L'ombre du gazoduc Nord Stream 2, qui relie la Russie à l'Allemagne et attend toujours sa certification, continue de planer sur les relations entre ces deux pays.
AFP/VNA/CVN